Le torchon brûle entre la centrale patronale (UTICA) et la centrale syndicale (UGTT). A croire le dernier communiqué de l’UTICA, publié récemment sur sa page Facebook, il semble qu’on est passé des déclarations incendiaires, grèves, sit-in à une étape plus grave.
L’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat s’est plainte qu’un groupe de personnes étrangères, avec à leur tête, Hayet Trabelsi, secrétaire générale de la Fédération générale des métiers et des services de l’UGTT, ont fait irruption au siège social de l’UTICA bousculant les agents de sécurité pour occuper le hall et entamer une grève.
Toujours, selon le même communiqué, le groupe s’est mis à proférer des propos diffamatoires à tue-tête et à faire du tapage pour attirer l’attention. La réaction de l’UTICA ne s’est pas fait attendre : des poursuites judiciaires seront entamées contre les assaillants. De plus, l’UTICA s’est indignée du fait que l’attaque soit menée par un membre de l’UGTT, déclarant que « cela pourrait léser les bonnes relations entre les deux organisations ».
Toujours selon la même source, l’origine du problème est le refus de la Chambre nationale syndicale des entreprises de gardiennage de signer un accord salarial suite à l’annulation des conventions entre le secteur public et les sociétés de gardiennage et de propreté en avril 2011. Hayet Trabelsi a nié avoir attaqué le siège de l’organisation et a assuré que la protestation était pacifique.