Invité sur les ondes radiophoniques, le membre fondateur du parti Al Badil Ettounsi, Mehdi Jomaa est revenu sur un grand nombre de sujets, dont le projet de loi de finances 2018 qui fait encore polémique.
Il déclare : « Il faut que nous ayons une feuille de route claire, en adoptant soit les réformes ou les taxes. Cela dit, nous aurions pu commencer, il y a deux ans de cela, par les réformes, suivi des taxes et non le contraire. Espérons que ce n’est pas trop tard ».
Evoquant le PLF 2018, M. Jomâa a mis l’accent sur les erreurs commises dans l’élaboration de la loi de Finances 2017, qui selon lui, vont se répéter cette année, entre les tractations et les tiraillements des uns des autres. C’est pour cela qu’il faut de l’audace et proposer des réformes courageuses ».
M. Jomâa a souligné: « Nous avons pris cinq semaines afin d’évaluer la situation du pays. Je me rappelle très bien ce que j’avais dit aux dirigeants des partis politiques: « Si nous ne faisons rien durant l’année 2014 sur le plan économique, nous risquons de connaître le même sort de la Grèce en 2017″. Alors qu’en même temps, je leur avais proposé une feuille de route jusqu’à l’année 2018 ».
Il souligne à cet effet: “Nous devons faire un diagnostic de la situation économique et penser plus concrètement à la mise en place des réformes urgentes et nécessaires. Or, pour une sortie de crise, nous devons travailler sur deux points essentiels, à savoir l’exportation et l’investissement ».
Par ailleurs, il a également ajouté que pour encourager les gens travaillant déjà dans l’informel à basculer dans le secteur formel, « la solution réside dans la mise en place d’une taxe constante de 15% pour les nouvelles entreprises, une manière avec laquelle nous pourrons ainsi lutter contre le marché informel d’une part, et relancer l’économie du pays, d’autre part. Ce qui permettra de combler également le déficit budgétaire », a-t-il indiqué.
M. Jomâa a fait savoir que l’utilisation du digital dans les administrations publiques permettra d’éviter toute dérive, notamment la corruption.
Il ajoute: « Il suffit que nous ayons une visibilité, de l’audace et de la volonté. Et ce sont les ingrédients de réussite pour aller de l’avant. En somme, ce qui nous manque ce sont des réformes courageuses ».
A la dernière question sur la démission de trois membres du parti Al Badil Ettounsi, M. Jomaa a conclu: « On peut se mettre d’accord ou non sur certaines idées. Chacun est libre. Notre objectif est de rassembler. Et c’est la raison pour laquelle nous voulons créer une nouvelle génération de jeunes politiciens ».
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Mehdi, lorsque vous étiez à la tête du gouvernement vous avez mal géré le ressources nationales commençons par le renouvellement du contrat de la société étrangère qui gère le patrimoine de sel. Si vous avez bien pensé au peuple tunisien vous aurez dû penser à l’étatisme de cette société.
Si nous avons le monopole de la gestion de cette ressource nationale, notre économie n’arrivera jamais à ce stade critique. Mais dommage, les gens comme vous ne voit pas le bien être pour ce peuple.