La privatisation des entreprises publiques et le report du déroulement des prochaines négociations sociales dans les secteur privés et public sont « des lignes rouges » a affirmé l’UGTT, dans son dernier communiqué publié à la suite de la tenue de la dernière réunion de sa Commission nationale administrative.
La centrale syndicale a réaffirmé son refus catégorique de la privatisation des entreprises publiques. Pour elle, loin de recourir à la privatisions, l’Union générale tunisienne du travail propose la mise en place d’une stratégie nationale dont l’objectif est de sauver les entreprises publiques en difficulté et leur accorder les mêmes avantages, incitations et soutien accordés aux entreprises du secteur privé afin de stimuler la production et la productivité et assurer leur pérennité .
En ce qui concerne le prochain round des négociations sociales dans les secteurs privé et public, l’UGTT tient à réaffirmer son attachement aux dates fixées précédemment ( avril 2018 ) et appelle les différentes chambre syndicales relevant de l’UTICA à honorer leurs engagements et à signer les annexes relatives aux augmentations salariales.
Pour rappel, le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, avait indiqué dans une déclaration aux médias que malgré la situation économique difficile, les entreprises doivent prendre en considération les augmentations salariales dans leurs budgets et le gouvernement doit inclure les augmentations sociales dans le cadre du projet de loi de finances 2018.
Ainsi cette prise de position survient à un contexte bien déterminé où le projet de loi de finances 2018 prévoit le gel des recrutements, l’instauration de nouvelles taxes et la révision à la hausse d’anciennes taxes. Dans le même contexte, le FMI ne manque pas d’interpeller le gouvernement tunisien pour maîtriser les dépenses publiques et réduire la masse salariale jugée très élevée.