Qui arrêtera l’hémorragie qui sévit dans 80% du marché des composants automobiles, de l’habillement et des produits de beauté ? C’est la question à laquelle l’Organisation tunisienne d’orientation du consommateur (OTOC) tentera de répondre, lors de son 3ème forum de lutte contre la contrefaçon, sous le thème « Qui arrêtera l’hémorragie ? », qui se tiendra du 19 au 21 octobre.
L’objectif du forum est de « renforcer la conscience collective à propos des graves conséquences sanitaires et économiques de ce phénomène, et d’exposer également les moyens de distinguer les produits contrefaits des produits authentiques ».
L’événement, qui se tiendra sous l’égide du gouverneur de Tunis, Omar Mansour, avec le soutien du Centre national de documentation (CND), prévoit une opération de destruction de produits contrefaits qui aura lieu à l’avenue Habib Bourguiba.
L’OTOC a tenu a rappelé que l’OCD (Organisation de coopération et de développement économique), en partenariat avec les structures de protection de la propriété intellectuelle au sein de l’Union Européenne, a mené une étude qui a révélé que le chiffre d’affaires des produits contrefaits approche les 500 milliards $ par an, en augmentation annuelle de 10%. De même, le phénomène est à l’origine de la perte de plusieurs emplois. A titre d’exemple, en France, 40 mille emplois sont perdus à cause de la contrefaçon.
En Tunisie, « malgré l’inexistence de données précises sur le volume de ce phénomène, les témoignages d’institutions économiques, de structures professionnelles et d’associations attestent qu’il représente probablement quelque 80% du marché des composants automobiles, de l’habillement et du tabac ». Et à cela viennent s’ajouter des pertes sur le plan humain à cause de la consommation des produits contrefaits, tels des cas d’inflammation du visage, de séquelles physiologiques ou des accidents de la route mortels dus à des pièces de rechange contrefaites , comme les freins.
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