La situation matérielle de l’ingénieur demeure toujours au centre des préoccupations de l’Ordre des ingénieurs de Tunisie ( OIT ) . D’ailleurs, dans ce sens-là, l’Ordre tiendra un Conseil national extraordinaire demain, 21 octobre, pour déterminer les prochaines formes de mouvements de protestations contre » la marginalisation des ingénieurs ».
D’après le président de l’Ordre des ingénieurs, le salaire moyen d’un ingénieur est estimé à 600 dinars, ce qui est dérisoire d’après lui. Plusieurs ingénieurs travaillent dans des conditions précaires et difficiles. Dans la même approche, il a avancé que l’ingénieur perçoit la moitié du salaire du médecin.
Cependant, l’origine de la crise est due à l’augmentation du nombre des ingénieurs et l’incapacité de l’Etat à résorber le chômage des ingénieurs. Quant au secteur privé, il n’est pas capable non plus de résorber le chômage étant donné le faible tissu industriel tunisien composé essentiellement de PME. D’après des statistiques fournies par l’Ordre des ingénieurs de Tunisie, 40% des ingénieurs agronomes passent par une longue période de chômage avant de trouver un emploi qui, le plus souvent, ne répond pas à leurs attentes. De même, le président de l’Ordre des ingénieurs ( OIT ), Oussama Kheriji, a indiqué lors de son passage sur les ondes de la radio nationale que 2500 ingénieurs ont quitté la Tunisie pendant les trois dernières années.
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Intervenant, récemment, sur Nessma tv, Oussama Khiriji a avancé que la revendication principale des ingénieurs est de percevoir un salaire digne de leur niveau académique. D’où la fuite des ingénieurs vers d’autres rives plus clémentes.