L’expert-comptable, Hichem Ajbouni a précisé que la BCT dans sa dernière lettre aux banques a fixé le nombre de produits non-essentiels à l’importation à 604 produits.
Il a fait remarquer qu’outre le fait que cette liste aurait dû émaner des ministères et administrations directement concernés, elle ne mentionne pas de matières premières. Cela dit, les entreprises ne risquent pas d’être lésées par cette mesure qui vise par contre l’importation de certaines marques de voitures et des produits alimentaires non nécessaires, explique-t-il.
Cette note confidentielle, qui a été adressée par la BCT aux banques tunisiennes, leur recommande de ne pas accorder de lettres de crédit aux importateurs qui s’aviseraient à vouloir importer des produits non-essentiels.
A notre question si cette mesure est capable de stopper les importations, notre interlocuteur a fait savoir que les PME qui ne disposent pas de fonds propres seront lésées par cette décision, contrairement aux grandes entreprises qui en disposent et qui n’ont même pas besoin de s’adresser aux banques.
Selon notre interlocuteur, « le gouvernement était contre cette décision au début », dit-il.
Toujours est-il que la BCT n’a pas cru nécessaire d’impliquer les ministères concernés et surtout la Douane en dressant la liste des produits non-essentiels, ce qui est regrettable, a renchéri l’expert-comptable en précisant en conclusion : « Rappelons que la Tunisie fait partie de l’OMC, donc elle doit déposer une demande expliquant les raisons de la mise en place de mesures protectionnistes ».
[raside number= »3″ tag= »BCT »]