La contribution sociale et solidaire prévue dans le cadre du projet de loi de finances 2018 fournira un montant de 300 MD au profit des trois caisses sociales (CNAM, CNSS et CNRPS), d’après les estimations du ministère des Affaires sociales.
Cette contribution sera, en cas d’adoption de l’article, permanente. Les mesures décidées pour le sauvetage des caisses sociales, outre la mesure précitée, prévoient la prolongation de l’âge de départ à la retraite, d’accorder des incitations financières aux fonctionnaires qui accepteraient de quitter la fonction publique et de majorer la cotisation de la retraite. Notons que la contribution concerne, à la fois, les chefs d’entreprise et les employés.
En effet, le déficit des caisses sociales ne cesse de se creuser : les dettes de la CNSS ont atteint 470 MDT en 2016 et 141 MDT pour la CNRPS. De 222MDT en 2014 le déficit de la CNSS a plus que doublé en 2016 soit 470 MD. Quant à la CNRPS, son déficit est passé de 285MDT en 2014 à 346MDT en 2015. En ce qui concerne la CNAM, elle jouit d’une meilleure situation puisque son déficit de 17 MDT remonte à 2010 et a été depuis résorbé.
D’ailleurs, le gouvernement a injecté à deux reprises 800 MD au profit des caisses sociales. Pour les observateurs ces interventions conjoncturelles ne touchent pas le fond du problème car les vrais problèmes des caisses sociales sont structurels. S’ils ne sont pas résolus, l’Etat n’en finira pas d’injecter des liquidités pour éviter le pire.
Dans une interview exclusive accordée à l’Economiste Maghrébin, le ministre des Affaires sociales a rappelé que la CNAM redistribue chaque année 2000 milliards de nos millimes, dont une partie va aux médecins, pharmaciens et aux industriels du médicament.
Un très grand nombre de citoyens bénéficient des services de la CNAM, surtout parmi les couches sociales les plus vulnérables. Son équilibre financier est plus qu’une nécessité : une urgence nationale.
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