Après un franc succès de 15 ans en France et 5 ans au Maroc, Deloitte et sa branche In Extenso ont lancé, en collaboration avec la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), les tendances hôtelières 2017, édition tunisienne, sur le thème «Un nouvel élan», et ce, en présence de Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme, Khaled Fakhfakh, président de la FTH, Philippe Gauguier, représentant d’In Extenso – Tourisme, culture et hôtellerie (France), Sophie Colvin, Directeur principal du développement des affaires auprès de STR – Hôtellerie et hébergement (London), ainsi que des représentants de Deloitte et d’hôteliers.
Dans une déclaration accordée à leconomistemaghrebin.com, la ministre a affirmé que le secteur du tourisme est l’un des piliers de la relance économique. Pour cette raison, son amélioration s’impose.
Pour ce faire, l’Etat tunisien a lancé, en collaboration avec les professionnels du secteur, une stratégie de relance à moyen et long termes, axée essentiellement sur la diversification et l’exploitation des produits touristiques (tourisme archéologique, tourisme saharien, tourisme de santé…), le développement des marchés, notamment, le marché intérieur, les marchés traditionnels ainsi que les nouveaux marchés cibles tels que la Chine, la Russie, les marchés arabes et les pays du Golfe.
Dans le même sillage, elle a affirmé que le tourisme balnéaire, qui représente 80% des produits touristiques tunisiens, est très important mais il fallait le développer en misant sur la gamme moyenne et également sur le haut de gamme, et ce, à travers la formation qui permettra le développement de la qualité des services et, par conséquent, la promotion du secteur et la diversification des produits.
Dans ce sens, le ministère a mené des négociations avec les tour-opérateurs TUI et Thomas Cook aboutissant à la signature d’un accord portant sur la formation du personnel dans le secteur de l’hôtellerie et l’impulsion de l’investissement futur.
Au plan de l’open sky, Selma Elloumi a fait savoir qu’au vue de l’importance de cet outil de travail, des négociations ont été entamées avec la partie européenne dès 2015. Ces négociation sont, selon ses propos, en attente de signature d’accord, et ce, en raison du retard cumulé du côté européen qui bloque, à ce jour, cette démarche en raison du Brexit.
Revenant sur les dernières statistiques, Mme Elloumi a précisé que depuis le 1er janvier au 20 octobre 2017, 5 millions 788 mille touristes ont visité la Tunisie, soit en hausse par rapport à la même période de l’année précédente. Concernant le nombre des nuitées, il a atteint 18 millions. Les recettes touristiques ont affiché, jusqu’au 10 octobre, 2288 millions de dinars.
Avec une note d’optimisme, la ministre a déclaré que l’année 2018 sera une année de relance.
De son côté, Khaled Fahfakh nous a indiqué que pour améliorer le secteur hôtelier, la transparence demeure importante, notamment, en termes de prix de vente tout en tenant compte des concurrents.
Ainsi, cette amélioration se focalise sur l’amélioration de l’endettement des établissements touristiques mais aussi sur leur compétitivité, leur exploitation et la création d’une nouvelle dynamique.
A cet égard, il a souligné qu’il faut tirer profit des expériences étrangères et proposer des alternatives au financement et à l’exploitation classique. Il s’agit, à titre d’exemple, de l’hébergement touristique, l’hébergement résidentiel, l’hébergement médical… Pour ce faire, les autorités de tutelle doivent, selon ses dires, amener aux professionnels plus de souplesse dans la vocation de leurs établissements hôteliers.
En conclusion, M. Fakhfakh n’a pas manqué de dire que l’année 2018 sera une année plus intéressante que l’année 2014.