L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche ( UTAP ) semble avoir choisi le juste milieu en ce qui concerne le projet de loi de finances 2018. Sans vouloir tomber dans une critique sévère ou des propos élogieux Anis El Kharbech, président adjoint chargé du projet de loi de finances au sein de l’Union, présente pour les lecteurs de leconomistemaghrebin.com les points positifs et négatifs selon la centrale agricole.
D’après Anis El Kharbech, l’Union refuse la révision à la hausse de la TVA d’un point ainsi que celle des prix des hydrocarbures. Il a expliqué que l’activité agricole et de la pêche est fortement dépendante des hydrocarbures, ce qui pourrait avoir des répercussions négatives sur le coût de production surtout que 80% des agriculteurs tunisiens sont de petits agriculteurs, indique-t-il.
Pour ce qui est de la subvention, notre interlocuteur a indiqué que l’UTAP demeure contre la méthode avec laquelle les bénéficiaires de la subvention sont ciblés. Il déclare à cet égard : « La subvention est destinée à ceux qui en ont réellement besoin mais force est de constater que les véhicule des ambassades et des institutions publiques utilisent les hydrocarbures subventionnés. Egalement, les hôtels utilisent les produits alimentaires subventionnés comme le sucre et le lait. C’est pourquoi, nous avons interpellé le ministère du Commerce afin qu’il se penche sur la question et corrige le tir », précise-t-il.
Quant aux points positifs relevés dans la PLF 2018, Anis El Kharbech se félicite de la création d’une caisse pour l’indemnisation des agriculteurs en cas de catastrophes naturelles. Cette caisse faisait partie des revendications majeures des agriculteurs depuis des décennies, fait-il remarquer.
De même, une caisse de garantie pour les prêts destinés à l’habitat sera mise en place dans le cadre du projet de loi de finances. A cet égard, il a espéré que la mesure en question permettra à plusieurs petits agriculteurs d’acquérir un logement.
En conclusion, et à propos de la lutte contre la contrebande, notre interlocuteur a exprimé l’espoir que les mesures décidées pourront endiguer la contrebande des produits agricoles provenant de Libye. La révision à la hausse des taxes douanières pour les fruits importés « est aussi une forme de protectionnisme qui aidera à protéger les produits agricoles locaux ».
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