Le rendez-vous du mardi dernier 24 octobre a été, de l’aveu même de la majorité des participants qui y ont pris part, l’occasion propice pour traiter d’un sujet d’une portée économique indéniable et qui fait depuis bientôt deux ans, l’actualité des projets de collaboration, voire même de partenariat avec l’Union européenne.
Une table ronde a été organisée à ce propos par Initiative Méditerranéenne pour le développement ( MDI), l’Association des Anciens Ambassadeurs et la Fondation Konrad Adenaurer et à laquelle de nombreux représentants de la vie économique des deux bords de la méditerranéenne, de la société civile tunisienne et des hommes d’affaires ont été conviés.
C’est que le sujet en débat méritait de par ses implications et ses signifiants l’intérêt que rien que l’énoncé de son thème suggérait. Et pour cause, il a été question des négociations de l’Accord de libre Echange Complet et Approfondi (ALECA) entre l’UE et la Tunisie.
Répartie en deux panels, la table ronde s’est intéressée en premier lieu au constat de l’état des lieux et des objectifs de l’ALECA avant de s’attaquer en second lieu aux aspects sectoriels qui peuvent composer ce projet d’accord-cadre.
Le panel d’ouverture a enregistré l’apport de Ghazi Ben Ahmed, président MDI et modérateur des discussions, des deux négociateurs en chef chargé du dossier, en l’occurrence Hichem Ben Ahmed pour la Tunisie et Ignacio Garcia Bercero pour la commission européenne., de Radhi Meddeb, Président COMMETE Engineering , Tahar Siuod , Président des Anciens Ambassadeurs et Habib Karaouli PDG Banque d’affaire BAT.
Pour le second panel, animé par Ghazi Ben Ahmed, a vu la participation de karim Daoud, Président Synagri, de Leith Ben Bechr, Fondateur SYNAGRI, Expert d’agriculture, de Wafa Laamiri, Présidente Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), et de Karim Ahres, Président Infotica.
Les débats ont permis aux présents de lever le voiles sur quelques-uns des obstacles qui retardent un tant soit peu la conclusion définitive de cet accord d’envergure entre la Tunisie et L’UE. Il est utile à ce propos de rappeler que des négociations à propos de l’ALECA ont commencé il y a deux ans, plus précisément en octobre 2015, soit cinq années après la signature du Partenariat Privilégié agrée (novembre 2012) qui a fixé les axes prioritaires pour renforcer les relations bilatérales.
La table ronde qui vient d’être organisée s’est fixée pour objectif principal de discuter le guide de l’ALECA, projet commun au MDI et KAS, et de mieux comprendre le potentiel que revêt un rapprochement avec l’UE. Ceci en plus d’un travail de prospection sur les aspects sectoriels, objet de cet accord. Un focus a été fait sur les volets de l’agriculture et des services.
Pour le premier, l’accent fur mis sur les défis d’ordre structurels, les projections dans le futur et l’état des lieux actuellement. Pour les services, l’intérêt a été porté particulièrement au monde du numérique. Remarque-pertinente- a été faite que si l’Europe semble avoir perdu la bataille du numérique au profit des Etats Unis, entre autres, elle a tout intérêt de se tourner vers l’Afrique, en tant que partenaire. La Tunisie peut jouer à ce propos un rôle important, d’où l’opportunité de l’apport à faire.
Et c’est toute en promesse, surtout à travers l’engagement volontaire des deux conseillers en chef , Ignacio Garcia Bercero et Hichem Ben Ahmed, qui sont déterminés à aller de l’avant dans la concrétisation des potentialités de l’ALECA.