Le banquier d’affaires Habib Karaouli ne croit pas aux réformes parce que, pour lui, les réformes d’aujourd’hui pourraient poser des problèmes demain. En effet, il estime que pour réformer, il faut d’abord s’assurer de tous les dispositifs à utiliser, faire le suivi nécessaire et étudier l’impact des mesures décidées.

« On est toujours dans le même paradigme d’avant 14 janvier 2011 (salaires, équilibre budgétaire…) Si l’approche était bonne, on n’aurait pas eu le soulèvement populaire de 2010-2011. Les mêmes conditions qui ont déclenché la révolution sont aujourd’hui réunies », estime M. Karaouli qui considère que toute politique économique devrait être jugée à l’aune de ses objectifs.
S’agissant de l’investissement, M. Karaouli n’a pas manqué de rappeler que la loi de finances 2017 a supprimé les avantages et incitations aux investisseurs, ce qui a aggravé le désinvestissement et la désindustrialisation dans les régions intérieures là où le chômage atteint des taux records.