Le Forum de l’Académie Politique FOAP et la Konrad-Adenauer-Stiftung KAS ont organisé en ce vendredi 27 octobre une journée d’étude autour du thème : « Gouvernance locale et développement durable ».
Présent lors du 3ème colloque, Riadh Mouakher, ministre des Affaires locales et de l’environnement, a fait savoir que « pour avoir une bonne gouvernance locale, il faut la mise en place des ressources humaines. Et à partir de là, nous pouvons ainsi évoquer les collectivités locales », a-t-il ajouté.
Il a, également, souligné que le budget des collectivités locales ne dépasse pas les 4% du budget de l’Etat, alors que dans d’autres pays, ils disposent d’une marge de manoeuvre plus importante que la nôtre. Evoquant l’exemple des pays voisins comme le Maroc, M. Mouakher a souligné: « Le Maroc s’est doté d’un budget des collectivités locales bien au-dessus de celui de la Tunisie, avoisinant les 10%. Je pense que leur situation s’est améliorée ces derniers temps. Idem pour la Turquie avec un budget de 20%. Cela dit, le chiffre le plus élevé concerne l’Europe du nord avec 50% du budget de l’Etat ».
Il ajoute: « Notre stratégie est d’atteindre un budget dans un premier temps de 10% du budget de l’Etat et d’arriver à 15%, taux d’encadrement dans les municipalités sur l’ensemble du territoire tunisien. De ce fait, notre vision sur le moyen-long termes est d’améliorer les finances locales. Les ressources humaines sont la clé de la réussite et la mise en place de la bonne gouvernance ».
Selon lui, la solution réside dans l’autonomie des collectivités locales. Il précise dans ce contexte: « Il faut que les municipalités soient indépendantes financièrement et administrativement, tout en ayant un contrôle de suivi ( l’audit interne, le contrôle interne). En somme, une politique d’accompagnement, c’est ce qu’il faudrait faire ».
La gouvernance locale est un atout considérable au développement du pays. De ce fait, elle permet ainsi de répondre aux différentes problématiques quotidiennes que les citoyens se posent, mais aussi aux décideurs ainsi qu’aux acteurs publics locaux.
Cela dit, la grande question est de savoir comment envisager une « gestion locale, participative et économique », à travers un système de gouvernance encore flou. Pour cause: l’absence de l’adoption du Code des collectivités locales à moins de quatre mois des élections municipales ( le 25 mars 2018). La réponse: beaucoup reste à faire!
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