Le monde est en perpétuel renouvellement, l’Arabie Saoudite montre bien qu’elle a saisi ce principe, et prépare d’ores et déjà l’avenir en lançant le projet d’une mégalopole futuriste, qui offre selon ses concepteurs un modèle de vie encore jamais connu auparavant.
Le projet baptisé « Neom » pour Neo-Mostaqbal ( nouveau futur ) compte rompre avec tous les codes de l’urbanisme traditionnel, offrir un style de vie « idyllique » à ses habitants tout en proposant des perspectives économiques exceptionnelles. Un mégaprojet qui cherche à « attirer les meilleurs talents du monde entier pour repousser les limites de l’innovation comme jamais auparavant et de conduire l’épanouissement de cette zone et de ses résidents ».
Cet espace situé dans la région nord-ouest de l’Arabie saoudite, limitrophe de l’Egypte et de la Jordanie s’étendra sur une superficie totale de 26 500 km2 , et comptera près de 460 kilomètres de côtes sur la mer Rouge.
« Seuls les rêveurs seront les bienvenus », a prévenu le prince héritier de l’Arabie saoudite, Mohammed Ibn Salmane. En Arabie Saoudite on ne rêve pas à moitié, le projet coûtera, en effet, pas moins de 500 milliards de dollars.
D’après les premières descriptions des lieux, la ville sera alimentée entièrement par le biais d’énergies renouvelables. Quant aux transports, ils seront assurés par des véhicules et drones autonomes. Les produits alimentaires seront issus de l’agriculture verticale, un type particulier d’agriculture développée dans des tours géantes, idéalement conçues pour ce mode de vie urbain. La vie s’organisera dans la préservation des ressources notamment en eau.
Cette mégalopole, qui surgit de nulle part, n’offrira pas seulement un modèle de vie hors norme mais aussi un modèle économique qui s’articule autour des technologies de pointe notamment les biotechnologies. « Le monde se tournera vers Neom pour la prochaine génération de thérapie génique, la génomique, la recherche sur les cellules souches, la nano-biologie et la bio-ingénierie ». L’ambition des concepteurs étant d’attirer les meilleurs talents et générer « le PIB par habitant le plus élevé au monde » d’ici 2030.
N’est-ce pas trop beau pour être vrai ? La transition ( progressive) vers un meilleur mode de vie n’est-elle pas préférable au fait d’en créer une de toutes pièces. Car en effet, il s’agit avant tout d’évolution des mentalités et non pas seulement de moyens.