Depuis sa mise en application, l’impression 3D a conquis un grand nombre de domaines notamment de l’industrie mais aussi des arts, et s’apprête à investir dans un proche avenir, le monde de l’industrie pharmaceutique. Certains médicaments seront en effet imprimés en 3D, ouvrant la voie à une nouvelle ère, celle des médicaments personnalisés.
Une technologie capable d’imprimer des doses pures et ultra-précises de médicaments sur une grande variété de supports (timbres, patchs, comprimés), qui pourrait un jour permettre l’impression sur place de médicaments personnalisés dans les pharmacies, les hôpitaux et autres services de santé.
Conçus par des chercheurs de l’Université du Michigan, cette technique de fabrication permet d’imprimer en 3D des substances pharmacologique actives, par le biais d’un procédé nommé impression par jet de vapeur organique. Par l’évaporation des principes actifs du médicament, que l’on combine à un gaz inerte, et que l’on refroidie par la suite sur une surface, une surface cristalline est obtenue. Le médicament est ainsi créée, seulement il ne contient ni solvants ni produits additifs.
La technologie présente l’avantage de créer des médicaments sur mesure adaptés aux besoins des patients, permettre de maîtriser davantage les dosages de médicaments, et faciliter les prises de médicaments chez les patients. « Un médecin ou un pharmacien peut choisir n’importe quel nombre de médicaments que la machine combine en une seule dose », explique le Pr Max Shtein, spécialisé en science et génie des matériaux à l’Université du Michigan.
Par ailleurs par ce procédé, l’amélioration de la solubilité des médicaments est notable, or les sociétés pharmaceutiques « possèdent des bibliothèques de millions de composés à évaluer, et l’un des premiers tests est la solubilité.
Environ la moitié des nouveaux composés échouent à ce test et sont exclus » explique le Pr. Max Shtein. En augmentant la solubilité des médicaments « cette technologie offre une nouvelle approche pour accélérer l’évaluation des nouveaux médicaments », affirme Gregory Amidon, chercheur ayant également participé à ces travaux.
Des médicaments imprimés en 3D ont par ailleurs déjà prouvé leur supériorité par rapport à des médicaments anticancéreux traditionnels, comme le démontre une étude publiée dans la revue Nature Communications.
Dans combien de temps verront-nous cette technologie se démocratiser ? Peut-être dans un lapse de temps aussi court que celui de l’expansion de l’impression 3D.