Le PLF 2018 a fait réagir plus d’un, que ce soit la classe politique ou l’opinion publique. Khalil Zaouia, secrétaire général du parti Ettakatol et ancien ministre des Affaires sociales, est revenu sur le PLF 2018.
Il a déclaré: « Ce projet de loi inquiète aussi bien les acteurs économiques que les citoyens, mais aussi l’ensemble des salariés car personne ne se sent rassuré. Outre l’investissement, la principale préoccupation est l’employabilité: le PLF sera-t-il un frein ? ».
Selon lui, il y a de grandes similitudes entre le PLF 2017 et celui pour 2018. Ce dernier n’envoie que des signaux négatifs comme l’augmentation de la taxe à la consommation et la TVA en général. Il en va de même pour le cas des entreprises qui paient leurs impôts correctement. Il ajoute: « le budget 2017 a été construit sur une mauvaise évaluation des dépenses. Ce qui a abouti à un déficit budgétaire qui avoisine les 7%. Mais avec la dépréciation du dinar et la hausse du prix du baril de pétrole ainsi que du taux de change, cela aura un impact négatif ».
Evoquant la question sur les récentes déclarations de la présidente de l’Utica, Ouided Bouchamaoui, qui menacerait de quitter la table de l’accord de Carthage, voire de prévoir une grève générale, M Zaouia a répondu: . « On pressent une crise de confiance entre le gouvernement et l’Utica alors qu’aujourd’hui, le pays a besoin de consensus à la fois social et économique ».
Interrogé sur l’un des points forts du pacte social ? Khalil Zaouia a mis l’accent sur l’importance de la création d’une caisse pour la perte de l’emploi. Il précise: « Il ne s’agit pas d’une caisse de chômage, mais d’un premier pas vers une flexi-sécurité du travail, à savoir une caisse qui protège le salarié, c’est à dire l’employé qui ne passera pas d’un niveau salaire à plus de salaire. C’est une mesure pour garantir la pérennité du travail ».
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