Encore une fois et avec la même acuité, le terrorisme a frappé réanimant dans la foulée de bien tristes images d’un passé encore vivace aujourd’hui où des vies humaines ont été fauchées du fait d’une macabre machination criminelle. Encore une fois, la main de la haine et de l’ignominie s’en est prise à nos vies. Avant-hier, une lâche attaque a fait deux victimes dans un lieu symbolique, chargé de souvenirs pénibles. Pour un instant, le temps s’est arrêté pour céder la place à une image figée de désolation et de consternation.
Le Bardo. Hier c’était un carnage avec des dizaines de victimes tombées sous les rafales des terroristes. Aujourd’hui, c’est aussi un carnage – à l’arme blanche – qui a réédité la même ignoble parodie.
Alors que nous pensions avoir neutralisé la menace terroriste, celle-ci est revenue à la charge.
Preuve a été ainsi donnée que le risque zéro n’existe pas et que nous demeurons à portée de tir des viles desseins de la haine. Ce qui vient de se passer au Bardo nous amène à convenir que nous sommes toujours à la case départ.
Le bilan des arrestations opérées ces derniers mois par nos forces de l’ordre est là pour confirmer le constat que la vigilance sécuritaire est bien de mise. Plus d’un millier d’opérations menées en divers endroits du pays ont permis l’arrestation de nombreux individus appartenant à la nébuleuse terroriste.
Le dernier attentat du Bardo a été fait à l’arme blanche et par un seul individu, probablement un élément de ces nombreuses cellules terroristes dormantes qui infestent le pays profitant du chaos post-révolution.
Nos forces de l’ordre abattent un travail à la mesure de la menace. Leur mérite est indéniable. Elles continueront, à n’en pas douter, à être vigilantes et à fournir des efforts surhumains pour notre sécurité et la leur également.
Avant-hier, au Bardo, une main lâche et haineuse a ôté la vie à un brave homme, père de trois enfants : le commandant Riadh Barrouta, 53 ans, a succombé à ses blessures jetant sa famille et tout le pays dans un désarroi indicible. Le pays tout entier le pleure. Allah yarhamou.