Le parti Al jomhouri se retire de l’Accord de Carthage. C’est ce qu’a annoncé Issam Chebbi, secrétaire général d’Al Jomhouri, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au siège du parti.
Il a déclaré: « Nous avons décidé de nous retirer du gouvernement d’union nationale. La période récente a été marquée par de multiples entraves politiques freinant la mise en œuvre des réformes structurelles sur le plan de la bonne gouvernance. Le gouvernement n’a pas pris les mesures nécessaires quant à la mise en place des réformes structurelles », a-t-il martelé.
Il ajoute: « les politiques se sont complues dans l’inaction. On en paie le prix fort du pourrissement du système politique. Le processus de transition démocratique est menacé au vu des pressions exercées par différents lobbys sur le gouvernement d’union nationale ».
Le bras de fer entre Al Joumhouri et Nidaa Tounes se poursuit
Le bras de fer entre Nidaa Tounes et Al Jomhouri a commencé il y a moins d’une semaine. Le ton entre les deux partis est monté d’un cran. Entre les accusations mutuelles et les provocations, la situation s’est envenimée. De ce fait, Issam Chebbi a fait remarquer que le parti Al Jomhouri a une carrière longue de trente ans en politique : « Ce n’est certainement pas le cas de Nidaa Tounes qui s’érige aujourd’hui en donneur de leçons. D’ailleurs l’attaché de communication, Borhène Bsseies, reconnaît le militantisme du parti Al Jomhouri bien avant le 14 janvier. Et ce n’est pas pour aujourd’hui qu’il va nier son existence », a-t-il répliqué.
Rappelons que cela fait des mois que Issam Chebbi avait évoqué le malaise qui a dégénéré en rupture. Il déclare à ce propos que « c’est au Chef du gouvernement de ne plus être un observateur de ce qui se passe et agir ». Il a également rappelé que le chef du gouvernement doit poursuivre à la fois la guerre contre la corruption, relancer l’investissement et le développement des régions. C’est pourquoi, il doit s’entourer d’une équipe qui intègre des compétences nationales pour que son action soit efficace. Ce n’est plus le temps des tergiversations mais de l’action ».