En marge du Tunisia Investment Forum (TIF 2017), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) a signé une convention de financement d’un montant de 83 millions d’euros avec la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), et ce, pour soutenir la construction et la mise en service du nouveau Réseau ferroviaire rapide (RFR) suburbain de Tunis.
Ayant pour objectif de décongestionner l’accès routier à la capitale tout en réduisant la pollution atmosphérique et sonore ainsi que les émissions de gaz à effet de serre, ce projet ferroviaire permettra de doter la ville de Tunis d’un nouveau système de transport rapide sur 17 km avec les lignes D et E,
Ainsi, il permettra l’acquisition de 28 rames nécessaires à ce nouveau système, dont l’exploitation des premières lignes est prévue pour le mois d’octobre 2018. Il permettra, également, de financer la construction d’un centre d’entretien et des zones de stationnement supplémentaires aux gares terminus.
De plus, le financement de ce projet contribuera à la desserte d’une zone comptant quelque 620 000 habitants, portant à 40% la part des transports publics dans cette zone.
Le premier tronçon de la ligne D s’étend de Tunis-Ville à Gobaa sur 11,3 km avec la desserte de 9 gares, le long de la ligne ferroviaire internationale existante entre Tunis et Alger, tandis que le premier tronçon de la ligne E s’étend de Tunis-Ville à Bougatfa sur 8,2 km avec la desserte de 7 gares.
A cette occasion, Flavia Palanza, Directrice des opérations de prêt dans les pays du voisinage à la BEI, a annoncé qu’à travers ce nouveau financement, la banque témoigne de son engagement concret en faveur de l’innovation, du transport et de la lutte contre les effets climatiques, véritable clef du développement durable. L’enjeu est, selon ses dires, de permettre à la Tunisie de se doter d’infrastructures performantes, pérennes et créatrices d’emplois. Sachant que ce projet générera 15 600 postes d’emploi.
Ce financement de la BEI s’inscrit dans la dynamique de la Politique de voisinage de l’Union européenne, dont le soutien à la modernisation d’infrastructures essentielles à la vie quotidienne des habitants est un axe fort d’action. Il répond aux priorités de l’initiative de résilience économique mis en place par la BEI pour soutenir la création d’emplois au sein de pays impactés par la crise des réfugiés.
A noter que cette convention a été signé, hier, par Zied Laâdhari, ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale (MDICI) et Flavia Palanza, Directrice des opérations de prêt dans les pays du voisinage à la BEI.