« Si on n’arrive pas à élire un président de l’ISIE dans dix jours, les élections municipales ne pourront pas avoir lieu à la date du 25 mars 2018″, a déclaré Nabil Baffoun, membre de l’ISIE, sur les ondes radiophoniques.
« Même si j’ai retiré ma candidature, la décision revient aux six candidats de s’entendre entre eux, pour réduire la liste à deux candidats, et ce, dans le but de faciliter la tâche aux députés pour élire l’un d’eux”, a-t-il affirmé.
Et d’ajouter que « si les députés n’arrivent pas à élire un candidat (avec 109 voix), il est clair qu’il ne sera pas possible d’organiser le scrutin municipal à la date prévue ».
Les Tunisiens sont-ils prêts pour les municipales?
De son côté, Mokhtar Hammami, président de l’Instance de prospective et d’accompagnement du processus de la décentralisation, a signalé que les deux tiers de la population vivent depuis longtemps dans des zones municipales, alors que le tiers n’ est pas intégré dans des communes. Avec le temps, il faut qu’il s’adapte. Par ailleurs, « la Constitution a donné les mêmes droits aussi bien pour la population communale qu’à celle en cours de communalisation. C’est aux organisations de la société civile de jouer leur rôle pour ce qui est de l’assistance et de l’appui », a-t-il indiqué.
Rappelons que Sigma Conseil a réalisé, récemment, un nouveau sondage sur « les intentions de vote pour les prochaines élections municipales »: les Tunisiens ne voient en ces élections que du flou. Selon ce sondage, effectué sur un échantillon national de 8883 citoyens âgés de 18 ans et plus et dont les données ont été collectées du 2 au 19 octobre 2017, seuls 31% des sondés ont l’intention de voter contre 55% qui n’ont pas voulu répondre. Cela signifie qu’une majorité de Tunisiens sont désemparés.