Le nombre des compétences tunisiennes retenues par l’Agence tunisienne de la coopération technique (ATCT) a connu une nette augmentation jusqu’à fin octobre 2017.
Le nombre des retenus a atteint 1942 contre 1658 par rapport à la même période de l’année dernière, soit une hausse de 17%. Le secteur de l’éducation et de l’enseignement s’est taillé la part du lion des recrutements, soit 717 cadres enseignants recrutés dans le cadre de la coopération technique qui représente 37% du nombre total. En deuxième position, le secteur de la santé avec 676 cadres recrutés, le secteur administratif enregistre le recrutement de 229 cadres puis l’ingénierie avec 172 recrutés.
L’Arabie saoudite demeure le premier pays qui s’accapare le plus grand nombre de compétences tunisiennes
La même source affirme que ce pays a attiré 705 cadres soit 36% du nombre des recrutements, suivi du Qatar avec 441 recrutés. L’Agence affirme que les pays arabes s’accaparent la majorité des recrutements avec 1378 cadres, soit 71% suivi des pays européens avec 280 recrutés. Quant à la France, elle a recruté 191 cadres.
55 commissions techniques se sont rendues à Tunis cette année pour recruter des compétences tunisiennes : 17 commissions de l’Arabie saoudite, 10 commissions du Qatar, sept commissions kowétiennes, 10 commissions canadiennes, deux commissions omanaises, trois commissions émiraties, une commission allemande, une commission italienne et une commission bahreïnie. L’agence a reçu 216 demandes de recrutement.
Il est à rappeler que la Coopération technique est l’une des facettes de la fuite des cerveaux tunisiens vers d’autres pays à la recherche d’autre opportunités de travail et d’expérience professionnelle. Ingénieurs et médecins sont les premiers qui ont ouvert le bal de la fuite des cerveaux vers d’autres pays.
Une enquête de terrain, menée par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), affirme que 78% des interrogés ont révélé leur intention de quitter le pays vers des destinations plus attractives sur le plan professionnel, scientifique et éducatif. La même enquête affirme que la Tunisie ne parvient pas à profiter du savoir-faire de ses enfants.