Les métiers de demain, tel est l’intitulé du premier séminaire stratégique organisé conjointement par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), au siège de la centrale patronale, le 16 novembre, à partir de 9h. Dans l’argumentaire du séminaire, l’ITES a exposé le bien- fondé d’ouvrir le débat sur ce sujet.
Les métiers de demain : une vérité appuyée par les chiffres
Selon les dernières statistiques du département américain du travail, le tissu professionnel va connaître un changement radical dans les années à venir. D’ici à 2030, de nouveaux métiers vont apparaître et les métiers existants seront fondamentalement restructurés. Les experts et les dirigeants d’entreprises estiment que 60% des métiers sont encore à découvrir.
En tant que facteurs de changements exogènes, le développement techno-scientifique et la globalisation expliquent un tel bouleversement des pratiques professionnelles.
L’ouverture des frontières, couplée à l’innovation en matière de transport, renforcent la mobilité des biens, des personnes et des données, engageant des mutations politiques, économiques et sociales à l’échelle mondiale.
À titre d’exemple, nous pouvons citer le croît démographique comme conséquence sociale du développement humain. L’inversion de la pyramide des âges, en lien avec l’amélioration des conditions sanitaires, aura comme autre conséquence la croissance de la sphère des métiers liés aux services, spécifiques à la tranche d’âge des plus de 75 ans.
En ce qui concerne la gestion des ressources humaines, la transition numérique va provoquer la disparition de près de la moitié des emplois existants d’ici à 2035. La digitalisation impactera la refonte de la structure professionnelle de nombreux domaines tels que les médias, le tourisme, le commerce, la distribution, la banque, l’assurance…
D’après une étude élaborée par France stratégie sur la filière numérique, 110.000 emplois seraient créés entre 2012 et 2022 dans les métiers de l’informatique et des télécommunications. Autre constat marquant : un important écosystème de start-up se met en place et les entreprises ont de plus en plus recours à l’outsourcing.
La Tunisie n’échappe pas à ce phénomène de mutation. Il reste à revoir les actions à mener de la part des acteurs clés en vue de repenser les métiers de demain, encourager les jeunes à leur épanouissement professionnel et accompagner les entreprises dans l’adaptation de ces changements incontournables.
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