La création d’un Front centriste et progressiste est à la fois portée par une forte dynamique politique de la part des députés des différents partis politiques.
Il y a moins d’une semaine, 43 députés de différents partis politiques (Machrou3 Tounes, Afek Tounes, le bloc wataniya , Nidaa Tounes et des indépendants) se sont réunis pour annoncer la création d’un nouveau front parlementaire « progressiste et centriste ».
Mustapha Ben Ahmed, président du bloc parlementaire « Wataniya » a souligné, lors d’un point de presse à l’ARP: « Cela fait plus d’un mois que les discussions ont commencé. Et nous avons ressenti le besoin de rétablir l’équilibre du paysage politique ».
L’idée de constituer à la fois un Front progressiste et centriste a émergé, notamment la création d’un front de la famille démocratique. “Cette démarche a pour but de réunir toutes les tendances en un front”, a-t-il déclaré. La charte de ce front sera annoncée la semaine prochaine. “Nous avons un devoir vis-à-vis des électeurs pour continuer le processus de la transition démocratique”, a-t-il ajouté.
De son côté, Abderraouf Cherif, président du bloc parlementaire Machrou3 Tounes, déclare que la création d’un front permettra de se structurer. Et de poursuivre: » Nous ne voulons pas rester les bras croisés, sans réagir alors que le pays est en déclin. Il est à préciser que la constitution de ce front n’a nullement l’objectif de soutenir qui que ce soit ni de s’opposer à quiconque ».
Sabrine Goubantini, députée du bloc Wataniya, a été interrogée sur la nouvelle Troïka ( Nidaa Tounes, Ennahdha, l’UPL). Le nouveau front aura-t-il assez de voix pour contrer la nouvelle Troïka lors de l’adoption des textes de loi ? Elle a répondu: « Malgré la forte présence de la Troïka, aucune loi n’est passée sans le vote des personnes qui forment le front centriste et progressiste. D’ailleurs, toutes les lois sont passées grâce à nos voix ». Peut-on parler d’un vote unifié dans les prochains jours ? Je le pense fortement, a-t-elle souligné.
Notons que le front oeuvrera à rétablir l’équilibre parlementaire à travers l’unification des visions et contribuera à la mise en place des institutions de la deuxième République.