Mardi 14 novembre 2017 restera dans les annales de la chirurgie aussi bien tunisienne qu’arabe et africaine. Un bébé de 18 mois vient de recevoir, avec succès, une partie du foie de son père. Cette première greffe pédiatrique est exclusive à plus d’un titre. La prouesse est à mettre à l’actif d’une équipe de spécialistes, entre chirurgiens, cadres médicaux et paramédicaux, polyvalente et pluridisciplinaire. Mardi c’était au CHU de Monastir. Focus sur une embellie unique en son genre.
Une première, incontestablement celle qui vient d’être réalisée à l’Hôpital Fattouma-Bourguiba à Monastir (centre). Un nourrisson de 18 mois a reçu avec succès une greffe de foie hier mardi 14 novembre. Il s’agit là d’un véritable exploit médical, unique en son genre à l’échelle du monde arabe.
Cette opération, fruit d’un partenariat avec l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris, qui a duré plus de dix heures a été réalisée par une équipe de chirurgiens, dirigée par le chef de service Abdellatif Ennouri.
Greffe pédiatrique : fruit d’une préparation d’une année
Un staff de 56 spécialistes entre médecins et cadres paramédicaux, a veillé à la réalisation de cette opération d’envergure. Celle-ci est le fruit d’une minutieuse préparation d’une année qui a englobé toutes les étapes aussi bien logistiques que techniques nécessaires.
Au final, la transplantation s’est déroulée en deux phases. La première a concerné le donneur – père du nourrisson – qui a consenti le don d’une partie de son foie. Et la seconde, la greffe proprement dite sur le nourrisson.
L’opération a été de l’avis de l’équipe chirurgicale une réussite totale. Le père-donneur est dans un état stable. Le nourrisson, quant à lui, restera sous contrôle médical minutieux pour dépister tout éventuel rejet de la greffe. Passé le délai de cinq jours, le risque de rejet pourra être considéré définitivement conjuré.
Un pas de géant a été donc fait mardi dernier à Monastir. Jamais auparavant pareille réussite n’a été enregistrée à travers le monde arabe. Nos chirurgiens peuvent être fiers de cet exploit. Une réalisation pleine de promesses aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.
D’ores et déjà on annonce que d’autres opérations de ce genre – d’un coût dit-on de plus de 150 mille euros, soit 450 mille dinars – sont prévues prochainement, et ce, toujours dans le cadre du partenariat avec la France.