Lors de son audition par la Commission des finances, de la planification et du développement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Kaaniche, Président-directeur général de la Banque tunisienne de solidarité (BTS), a annoncé que 60 dossiers liés à une mauvaise gestion des fonds publics ont été transférés à la justice.
Parmi 188 associations actives dans le domaine des microcrédits en Tunisie, 60 associations sont soupçonnées de mauvaise de gestion.
La BTS a accordé, durant les dix premiers mois de l’année 2017, 43 700 crédits d’un montant de 65,2 millions de dinars aux associations de microcrédits dont 52% sont actives dans les régions intérieures du pays.
Le secteur agricole se taille la part du lion avec 40,9% dans l’octroi des microcrédits.
Durant la même période, la BTS a accordé 11 456 crédits d’un montant de 146,3 millions de dinars pour la création de 18400 postes d’emploi.
Le responsable a, par la même occasion, dévoilé que le taux de remboursement des crédits octroyés aux femmes dépasse de loin celui des crédits octroyés aux hommes.
En Tunisie, le système des microcrédits a connu une évolution progressive du plafond du crédit de 1000 DT en 1999 à 5000 DT pour les activités productives et de 300 DT à 1000 DT en 2005 pour l’amélioration des conditions de vie.
Le taux d’intérêt annuel est fixé à 5 % avec une durée maximale de remboursement de 3 ans.
A partir de 2009, les associations sont autorisées à prélever une prime d’étude de dossier de l’ordre de 2,5 % du montant de crédit et ce dans le but de les aider à augmenter leurs recettes propres.
La loi interdit le cumul de crédits dans le cadre du même système ou avec d’autres sources de financement. Les commissions et intérêts afférents à ces micro-crédits sont exonérés de la TVA. Idem pour les contrats de crédits qui sont aussi exonérés des droits d’enregistrement et autres timbres fiscaux.