S’armer de courage et de patience pour se déplacer, cela relève du parcours du combattant. Même si les transports existent, leur fréquence a diminué au fil des ans. En effet, environ une heure d’attente est nécessaire pour voir un bus passer. Arrivera-ton un jour à avoir un transport en commun digne de ce nom en termes de confort et de ponctualité ? Tant s’en faut…
Rencontrée lors d’un événement, Sarra Rejeb, secrétaire d’Etat au Transport a reconnu : » Nous ne maîtrisons pas vraiment les horaires ». Pour une série de raisons, argumente-t-elle. L’une d’elles a à voir avec les heures de pointe et l’encombrement de la circulation dû au grand nombre de voitures. Elle précise dans ce contexte: « Si on veut vraiment avoir des bus ponctuels, il va falloir qu’on engage un transport en commun en site propre c’est à dire un transport qui emprunte une voie ou un espace qui lui est réservé. Comme celui du RFR en cours de réalisation et les extensions des métros« .
Mme Rejeb a ajouté: « La voiture s’est développée si rapidement qu’on n’arrive plus à suivre ni par des investissements en termes d’infrastructure routière ni en termes d’échangeurs. Il est temps de repenser à une nouvelle stratégie de la mobilité pour mieux améliorer le service du transport, à titre d’exemple le projet du Tramway qui est à l’ordre du jour« .
Elle a fait savoir que le ministère a adopté dans sa stratégie la promotion du transport collectif. En d’autres termes, cela permet d’apprécier l’espace qu’on peut gagner et qu’on peut rendre aux villes pour une utilisation qui améliorerait la qualité de vie des citoyens et qui permettrait en même temps de faire l’économie d’investissements financièrement lourds en infrastructures (échangeurs, ouvrages d’art) et qui ajoutent à l’encombrement durant leur réalisation. » Nous gagnerions en termes d’économie d’énergie sachant qu’une personne transportée par tramway nécessite dix fois moins d’énergie qu’une personne transportée par voiture individuelle sur une même distance parcourue. Sans parler que le transport collectif a un impact positif sur la pollution de l’air et le stress des embouteillages« , conclut-elle.
Il est clair que des transports en commun satisfaisants et ponctuels sont la panacée pour épargner aux citoyens les désagréments quotidiens lors de leurs déplacements. Mai pour l’heure, les contraintes demeurent pesantes entre retards, longues attentes, embouteillages… Il ne reste qu’au citoyen de s’armer de patience et de ravaler son stress.