Au menu: le budget de l’Etat, le PLF 2018, la croissance économique, la lutte contre la corruption et le terrorisme. Ce sont autant de sujets que le chef du gouvernement Youssef Chahed a évoqués lors de son allocution à l’ARP, à l’occasion d’une séance d’audition ayant pour thème principal l’examen du projet de budget 2018.
Les défis à relever étant ardus et nombreux, sont-ils réalisables dans les trois prochaines années? Youssef Chahed répond par l’affirmative, en annonçant: « Nous avons réalisé de grands pas sur le plan économique ».
Evoquant plusieurs exemples dont la reprise de la production du phosphate, un atout considérable pour la relance économique, affirme-t-il. Il poursuit: « Les résultats parlent d’eux-mêmes, à savoir une hausse de la production de phosphate de 23% par rapport à l’année passée, soit 400 millions de tonnes de production de phosphate. Il en va de même de la relance du secteur du tourisme : on évoque déjà un retour de 20% de touristes européens. Pour la première fois, en l’espace de six ans, on a atteint un si grand nombre de touristes, soit 6 millions ! » « Quant à l’investissement étranger, il a connu une hausse de 14%, tout en soulignant que le secteur du textile a connu une hausse de 3.2%. Ce qui est tout de même positif », plaide-t-il.
Les objectifs à réaliser
Le chef du gouvernement a souligné dans ce contexte que les objectifs fixés sont réalisables. Il a déclaré: » Si le chiffre de 3% de croissance pour 2018 est à notre portée, d’ici 2020 nous prévoyons d’atteindre une croissance de 5%, avec un taux d’endettement plafonné à 70% et une masse salariale de 12.5%. » « Est-ce normal que nous soyons parmi les premiers dans le classement mondial à avoir une masse salariale qui dévore plus de la moitié des recettes de l’Etat ? « , s’est-il insurgé ?
Pour relancer la croissance, il est nécessaire d’oser effectuer les réformes qui s’imposent. « Notre objectif principal est que les indicateurs économiques soient au vert d’ici 2020, a-t-il poursuivi, tout en oeuvrant à un système de relance, encourager les PME, miser sur l’énergie solaire ». Quant à la lutte contre la corruption il déclare : « Nous ne reviendrons jamais en arrière en ce qui concerne la lutte contre la corruption, qui demeure une politique nationale du pays; ça n’a jamais été une campagne provisoire ou encore un règlement de comptes que certains veulent faire croire », a-t-il martelé. Youssef Chahed a conclu: « Le combat se poursuit ».
Quant au projet de loi relatif à la répression des atteintes contre les forces armées, il a souligné: » Nous devons aboutir à un consensus tout en assurant leur protection, d’une part, sans toucher aux droits et libertés, d’autre part ».