La scène politique est en émoi depuis la création d’une alliance tripartite entre Ennahdha, Nidaa Tounes et l’UPL, alors que ce dernier, à un moment donné, s’était retiré de l’Accord de Carthage. Qu’en pense un des signataires de l’Accord de Carthage, en l’occurrence Faouzi Charfi, membre du bureau exécutif du parti Al Massar, des implications de cette « nouvelle troïka » ?
« A travers cette nouvelle alliance, ils vont pouvoir en toute occasion assurer la majorité simple, soit pour passer des textes de loi ou imposer un candidat de leur choix, comme ce fut le cas pour le président de l’ISIE. Tout le processus législatif à venir est désormais entre leurs mains. », estime-t-il.
Il ajoute: « Je crois que ces partis n’ont pas compris que nous sommes dans un gouvernement d’union nationale, qui ne peut en aucun cas fonctionner avec le principe des partis forts ayant une forte représentation parlementaire et des partis sous-représentés au Parlement ».
Interrogé sur l’évaluation de l’action gouvernementale, M Charfi a répondu: « Il est temps de dresser un bilan, 14 mois après l’investiture du gouvernement dit d’union nationale. »
Et de poursuivre: « Ce n’est qu’à partir de là, et lors du prochain conseil central à Al Massar que nous déciderons ce week-end de l’efficacité de notre rôle, de notre action. Or si le bilan est jugé positif, il peut être question de poursuivre cette expérience mais si l’évaluation est négative, nous aviserons ».
Il conclut : « Partir ou rester dépendra de l’évaluation que fera notre conseil central des réalisations de ce gouvernement, si elles sont conformes ou non à nos aspirations ».