De nombreux observateurs et surtout les hommes politiques qui comptent par le poids de leurs idées et/ou de leurs partis ou organisations nationales, n’ont pas arrêté de parler de transition économique, phase relativement délicate, devenue, aujourd’hui plutôt critique. Là s’insère la diplomatie économique dont le rôle est très important.
Il faudra revoir les priorités et définir les orientations tout en mettant sur pied une authentique diplomatie économique active. Des exemples ont fait leurs preuves ailleurs. Une manière d’apprendre des erreurs des autres. Mark Brown ne disait-il pas: « They say that we learn from our mistakes, but it turns out that we could get even more out of our competitors’ slip-ups. »( « On dit que l’on apprend de ses erreurs, mais il s’avère que nous pourrions apprendre davantage des maladresses de nos concurrents »).
La création du Secrétariat d’Etat à la Diplomatie économique est le couronnement d’une prise de conscience de l’importance capitale en cette période de transition économique de cet outil de drainage des investissements étrangers et de l’ouverture de nouveaux marchés pour nos entreprises championnes dans leurs domaines respectifs. Toutefois, la notion de Diplomatie Économique est relative et difficile à cerner, puisqu’elle est dépendante du pays concerné et de ses spécificités.
La diplomatie tunisienne est appelée à devenir le meilleur allié des « champions nationaux » dans leur quête de marchés. Dans cet esprit, la vision tunisienne souhaitée consisterait à faire des entreprises nationales de véritables ambassadeurs à l’extérieur. C’est un puissant outil d’influence à l’échelle internationale qui peut permettre à la Tunisie de consolider son image et attractivité à l’extérieur de ses frontières.
Il est important que le secteur privé tunisien participe activement aux délégations officielles. Les acteurs privés exercent de plus en plus d’influence dans les processus décisionnels et deviennent un acteur central de la Diplomatie Économique. C’est une diplomatie qui vise à servir le secteur privé et lui faciliter la tâche. Et là on peut citer des exemples de réussites intéressantes, en l’occurrence le Groupe Chakira.
Les Compétences Tunisiennes à l’étranger peuvent et doivent jouer un rôle important pour défendre les intérêts du pays et peser sur les décisions or on constate que la Tunisie a perdu pas mal de postes au sein des instances internationales. Pour redresser la barre, il faut du temps et du lobbying.
Tout l’enjeu de la Diplomatie Économique consiste à trouver les bonnes sources d’informations, à identifier les bons décideurs et à les influencer dans un sens favorable aux intérêts économiques du pays.
C’est la raison pour laquelle il est impératif d’intégrer la Diplomatie Économique dans le cadre d’un dispositif national d’intelligence économique afin de mieux servir les intérêts stratégiques de l’entreprise « tunisienne ».
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