Le nombre de partis politiques ne cesse de s’accroître depuis plusieurs mois. Après avoir obtenu leur visa, le 20 octobre 2017, les fondateurs du parti Beni Watani ont annoncé aujourd’hui le lancement officiel de ce nouveau mouvement politique.
« Nous avons reçu plus de 4000 demandes d’adhésion.85% des adhérents n’ont jamais été affiliés à un parti. La plupart sont jeunes: 40% ont moins de 35 ans. Leur participation, au-delà du nombre, est mue par la volonté de bâtir une politique publique au sein du parti », c’est ce qu’a annoncé Saïd Aïdi, membre-fondateur du parti Beni Watani. Il a déclaré dans ce contexte: « Nous voulons continuer dans cette orientation afin de former une nouvelle génération de femmes et d’hommes politiques qui soient en cohérence avec les intérêts des citoyens ».
Et de poursuivre: « Nous avons l’ambition d’apporter un souffle nouveau dans l’action politique. Depuis qu’on a lancé l’initiative de Beni Watani le mois de mai dernier. Beni Watani est devenue une force politique issue de la société civile, car nous avons mis le citoyen au cœur de nos préoccupations. »
Il précise: « Nous considérons aujourd’hui qu’il y a nécessité de rétablir ce pacte de confiance basé sur la crédibilité où l’action politique a pour objectif de proposer des solutions crédibles, des solutions prêtes à être mises en application, en s’extrayant des visions du court-terme. »
Interrogé sur l’orientation politique de son parti, M. Aïdi a répondu: « Nous sommes à la fois socialiste, démocrate, progressiste, centriste et libéral. Beni Watani a la prétention d’être le parti de tous les Tunisiens parce que sa principale préoccupation est leur interêt ».
Il a également ajouté: » Il est temps de prendre le train de manière réelle de la révolution numérique pour permettre la modernisation de l’Etat. Tout comme, nous disons qu’il est temps de dépoussiérer le cadre législatif et réglementaire si l’on veut obtenir une croissance durable ».
A propos du projet de loi relatif à la protection des forces de l’ordre, M. Aïdi a mis l’accent sur la nécessité de réviser ce projet de loi afin qu’il soit conforme à l’esprit de la démocratie et préserve les libertés garanties par la Constitution.
S’agissant du projet de loi de finances 2018, le parti Beni Watani considère que ce projet n’est pas à la hauteur des enjeux, ne permettra pas une véritable relance économique. Il ne fera que détériorer davantage le pouvoir d’achat des Tunisiens. « Nous sommes tels des lanceurs d’alerte car l’absence d’équité fiscale que va induire cette loi de finances va décourager aussi bien les investisseurs locaux qu’étrangers », affirme, de son côté, Mouna Ben Othmane, docteur en Economie, membre fondateur de Beni Watani.
Elle a conclu: « Notre objectif est d’ établir des stratégies. Il faut avoir une vision sur le moyen terme pour pouvoir tabler sur une stabilité fiscale concrète, seule à même d’inciter à l’investissement ».