Le ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Khaled Kaddour, n’a pas manqué de répondre aux accusations de corruption dont son ministère fait l’objet, devant l’Assemblée des représentants du peuple, lors de la discussion du budget de son ministère.
Plusieurs députés ont interpellé le ministre sur ce point. Notons aussi que la députée Samia Abbou a appelé le ministre à démissionner.
L’argumentaire de Khaled Kaddour
Khaled Kaddour a fait savoir qu’il s’agit d’une plainte déposée par une avocate en 2013. La plainte a ciblé plusieurs personnes de l’administration. Le ministre a rappelé qu’à l’époque, il était président de la commission consultative au ministère de l’Energie. En octobre 2011, cette commission, dont les membres font partie de sept ministères, a reçu une demande de permis pour la prospection d’hydrocarbures de la part de la société Voyager. La société en question demandait le droit de sonder le sol pour le compte d’une société américaine dans la zone de Borj El Khadhra.
Le ministre a tenu à préciser que la commission a découvert, lors de l’étude du dossier, que l’un des actionnaires de la société Voyager avait été rattrapé par la Commission de confiscation des biens mal acquis.
Argumentant ses propos, le ministre a rappelé qu’une enquête a été ouverte concernant la personne en question. L’enquête a été bouclée en octobre 2013 et il a été décidé d’octroyer le permis de prospection. L’octroi de ce permis n’est entaché d’aucune irrégularité, dans le plein respect de la loi, a précisé le ministre.
Par ailleurs, l’affaire de l’octroi du permis de prospection a connu de nouveaux rebondissements puisque Khaled Kaddour a été convoqué par le juge d’instruction en charge de l’affaire pour obtenir les éclaircissements nécessaires et les documents de la procédure d’octroi du permis en question.
Notons que d’autres ministres avant lui ont été entendus par des juges d’instruction, tels Rafik Abdessalem, ex-ministre des Affaires étrangères auditionné dans le cadre de l’affaire du don chinois et Fadhel Abdelkéfi, ancien ministre du gouvernement Chahed, convoqué par la justice dans le cadre d’un procès relatif à l’infraction de la loi des changes, avant d’être innocenté.