La commission des Finances au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté aujourd’hui un nouvel article dans le projet de finances 2018 qui impose une taxe douanière de 90% aux produits turcs importés, à partir du 1er janvier 2018.
L’article en question cible tous les produits turcs. Il sera applicable pendant deux ans avant toute révision à la baisse progressive. Notons que l’article en question bénéficie de l’approbation du ministre des Finances Ridha Chalghoum. Ce dernier a toujours plaidé, depuis sa nomination à la tête du ministère, pour la rationalisation des importations et à la préservation des équilibres financiers, afin de réduire les déficits commercial et budgétaire.
Pourquoi taxer les produits turcs?
Il s’agirait de répondre aux attentes des experts en économie qui ont appelé à revoir les relations économiques avec la Turquie. Plusieurs économistes ont estimé en effet que le déficit de la balance commerciale s’est aggravé à cause d’un accord de libre échange signé depuis des années avec la Turquie. Information qui a été démentie à maintes reprises par Zied Laadhari depuis sa nomination au ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.
Outre les économistes, l’Organisation tunisienne d’orientation du consommateur (OTOC) a appelé, dans un communiqué en date du mois de septembre, à recourir à des clauses de sauvegarde, à geler l’accord de libre-échange entre la Tunisie et la Turquie et ouvrir un dialogue qui prend en considération la protection de l’agriculture et de l’industrie tunisienne. Et de justifier cette demande par le fait que la Turquie n’est pas un grand investisseur en Tunisie.
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques, Samir Taïeb, a pris la décision de ne plus importer les glibettes blanches turques, en se fondant sur l’article 17 de l’accord de libre échange entre les deux pays.
Dans le même contexte, des statistiques affirment que l’application de cet accord avec la Turquie s’est soldée par une perte d’emplois massive entre 2005 et 2015 dont 58% dans le secteur textile, selon l’Agence de la promotion de l’industrie (APII). Cependant, reste à savoir si l’article en question sera adopté en plénière ou non.
Regarder aussi les importations de voitures de tout genre, de toute marque et de toute issue.Pour réussir, l’économie Tunisienne a besoin de plusieurs paramètres dont la limitation de l’arrivage massif de bagnoles en provenance de Chine, de l’Inde et d’Europe.Le choix est remarquable; que des gains aux messieurs les importateurs qui nous grignotent les jours d’importation basculant entre 92 et 100 jours.
Est-on dans le besoin d’importer toutes ces bagnoles ou seulement on profite, des opportunités fournies, massivement et rapidement…le temps s’écroule.
La camelote en provenance de Chine te frôle à tout passage dans les ruelles et les rues de la capitale, malgré les efforts des services de la sûreté nationale.
La Tunisie, est-elle devenue un lieu à portes ouvertes pour tous les produits sans contrôle ni de normes, ni de qualité?
Sommes-nous encore à la recherche de stratèges-patriotes qui mèneront le pays sur la bonne rive?
les questions sont nombreuses et notre imagination croît au pire malgré les fausses promesses, tant que ces paramètres n’ont pas encore l’intention de se rassembler.