Après la clôture du débat général, le budget du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique pour 2018 a été voté ce matin avec 94 voix pour et 9 voix contre. Le budget 2018 prévoit un montant de 1361 millions de dinars au titre du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour l’année 2018.
Les débats ont porté sur les priorités du ministère, la stratégie nationale pour la réforme universitaire, la gestion du budget par objectif, la démocratisation des élections universitaires, la lutte contre la corruption et l’approche globale pour la réforme de l’enseignement supérieur.
« On assume les décisions qu’on a prises dans le cadre de la présente loi de finances », a souligné Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique.
Le ministre a rappelé qu’en 2017, 8 universités tunisiennes ont été classées parmi les 6000 universités à l’échelle mondiale dont deux universités tunisiennes sont classées parmi les 1000 premières. « Arrêtons de dévaloriser l’université tunisienne», a ajouté M. Khalbous.
Évoquant la problématique du recrutement direct qui a fait couler beaucoup d’encre, M. Khalbous a rappelé que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a travaillé en collaboration avec le ministère de l’Education, et ce, dans le cadre du master professionnel d’accès à l’enseignement. « Il n’y a aucun engagement de recrutement direct. Mais les étudiants ayant réussi ce concours ont boycotté les études », a-t-il précisé.
Pour les doctorants qui veulent rejoindre la fonction publique, le ministre a souligné qu’il s’agit d’un problème de mentalité car, argumente-t-il, être titulaire d’une thèse de doctorat c’est aussi être un créateur d’emplois et non pas un demandeur d’emploi.
S’agissant de la recherche scientifique, le ministre a dévoilé que le ministère a cessé de financer certaines universités qui reçoivent de l’argent sans développer la recherche scientifique.
Pour le LMD, « ce régime a réussi dans 60 pays mais son application en Tunisie a échoué, vu qu’il n’est pas conforme aux normes, parce qu’il n’a pas encouragé le régime de stages et de travaux pratiques », a reconnu le ministre.
Et d’ajouter que le ministère a travaillé en collaboration avec l’INLUCC sur des dossiers de corruption sans faire trop de bruit et sans diffamation.
A la fin des débats, le ministre s’est félicité de la hausse du taux de présence des femmes à la tête des universités tunisiennes qui a augmenté de 5 à 20%.