Un exemple concret de la mise en pratique d’une politique de proximité. Le gouvernement a mis le cap, durant trois jours d’affilée, sur Kairouan pour procéder à un large état des lieux et prendre les décisions qui s’imposent. Focus.
Prendre l’initiative de transférer pour un moment compétences et structures hors du centre pour se pencher concrètement sur les problèmes d’une région, voilà qui retient l’attention et impose la considération.
La chose, pour les sceptiques, pourrait s’apparenter à la manœuvre politicienne sans réelle portée. Or, cela est de toute évidence loin d’être le cas.
Kairouan: un pas vers la décentralisation
Un pas concret dans le sens d’une approche s’inscrivant dans une politique de décentralisation. Opération intéressante au potentiel bénéfique certain. Une démarche à mettre à l’actif incontestablement de Youssef Chahed.
Aujourd’hui, c’est de Kairouan qu’il s’agit, une région laissée-pour-compte par le passé, et l’initiative du chef du gouvernement a permis de procéder à un état des lieux méticuleux qui a débouché sur la prise d’une série de mesures et d’actions appropriées. Des décisions d’envergure ont été prises lors d’un Conseil de ministériel tenu la veille du Mouled dans la capitale des Aghlabides.
Un train de mesures économiques décidées dans le but de booster développement au niveau de la région. Des programmes urgents relatifs à plusieurs secteurs dont notamment la santé et l’éducation ont été mis en place et les fonds nécessaires mobilisés pour une concrétisation rapide des actions entreprises.
Politique de proximité
De même, il a été question de la régularisation de la situation foncière de 112 logements construits – de bonne foi – sur des terres domaniales. En outre, il sera procédé à l’équipement des centres de la fille rurale dans certains endroits reculés de la région.
Dans la foulée, des mesures seront prises également au profit du développement urbain et municipal pour un coût global de 10 millions de dinars, en plus du prochain démarrage des travaux d’aménagement de 20 ha dans la zone industrielle « Sbikha 2 » et d’autres réalisations à caractère économique essentiellement et concernant l’aménagement des terres agricoles non exploitées.
Et ce n’est là qu’un échantillon, fort révélateur, de la série de mesures prises à l’issue de ce focus gouvernemental à Kairouan. Un exemple qui, il faut l’espérer, sera suivi par d’autres au profit d’autres régions. Cette politique de proximité est à saluer et à encourager. Elle augure de lendemains qui chantent pour toutes les régions trop longtemps abandonnées à leur triste sort.