Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, est revenu sur les décisions et recommandations formulées lors des Assisses nationales de mise en œuvre de la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, tenues les 2 et 3 décembre à Hammamet.
Invité dans le cadre de l’émission « Dans le vif du sujet » sur RTCI, Slim Khalbous a fait savoir qu’il s’agit de décisions immédiates et progressives.
Nouvelle vision pour l’enseignement supérieur
Slim Khalbous a indiqué qu’il n’y aura plus de distinction entre le corps A et le corps B d’enseignants, dans le cadre de l’enseignement supérieur. Des facilitations seront accordées aux thésards pour qu’ils finissent dans « un délai logique » leur thèse.
La priorité sera accordée aux étudiants qui ont soutenu leur thèse. De plus, désormais, les décisions du jury ne sont plus inattaquables comme par le passé, puisqu’une commission de recours sera mise en place à cet effet.
Concernant l’habilitation, le ministre a fait savoir qu’il sera question de mettre en valeur les diplômes d’habilitation. « Le porteur d’un diplôme d’habilitation aura le droit d’encadrer les thèses », a précisé le ministre.
Pour ce qui est du régime LMD, Slim Khalbous a indiqué que le nombre des devoirs surveillés sera réduit d’une façon draconienne et une flexibilité sera accordée aux facultés et instituts pour évaluer le niveau de leurs étudiants.
Par ailleurs, la distinction entre licence fondamentale et licence appliquée sera abolie. A cet égard, il a rappelé que la seule différence entre les deux types de licences est le stage pour la licence appliquée.
En plus il y aura un Bac +4 dans un certain nombre de spécialités pour éviter les problèmes d’équivalence que rencontrent des étudiants désirant poursuivre leurs études à l’étranger. Les conseillers juridiques qui ont participé aux travaux de la commission de contestation ont commencé à préparer les textes juridiques relatifs aux nouvelles décisions.
Interpellé sur l’absence du Chef du gouvernement aux assises de mise en oeuvre de la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Slim Khalbous a répondu que « le gouvernement d’union nationale soutient fortement la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique « .
Il a tenu à préciser par la même occasion que les décisions issues des assises ont été prises collégialement et non pas unilatéralement, comme certains le prétendent.
A propos du nombre relativement faible d’invitations à ces assises – 1000 personnes étaient présentes – il a indiqué qu’il n’existe pas de salle en Tunisie qui peut accueillir plus de mille personnes.