Les ministres européens des Finances ont validé, mardi 5 décembre, une liste de paradis fiscaux contenant 17 noms d’Etats ou de juridictions, rapportent les médias français.
Les pays en question sont : les îles Samoa, les îles Samoa américaines, l’île de Guam, Bahreïn, Grenade, la Corée du Sud, Macau, les îles Marshall, la Mongolie, la Namibie, les Palaos, Sainte-Lucie, Trinité-et-Tobago, la Tunisie, les Emirats Arabes Unis, le Panama et la Barbade.
Paradis fiscaux : définition
Un paradis fiscal est un pays ou territoire à fiscalité réduite ou nulle, c’est-à-dire où le taux d’imposition est jugé très bas en comparaison des niveaux d’imposition ayant cours dans les pays de l’OCDE.
Commentant cette nouvelle, sur son compte officiel du réseau social Facebook, Moez El-Joudi, le président de l’Association tunisienne de la gouvernance a indiqué que » Notre pays n’est plus crédible en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme! Des défaillances considérables ont été relevées au niveau de notre système de contrôle et de supervision des risques! L’image du pays ne peut être que ternie par des classements pareils ! ».
En effet, un pays considéré comme étant un paradis fiscal est une grave atteinte à son image. Sans compter qu’il sera considéré comme un pays qui facilite le blanchiment d’argent et abrite des investissements suspects. Pourtant, dans un classement mondial des pays présentant une forte pression fiscale, la Tunisie a été classée parmi ceux-là, ce qui est en totale contradiction avec la décision de considérer la Tunisie comme un paradis fiscal ! Tant il est vrai que le projet de loi de finances 2018 a soulevé un tollé à l’Assemblée des Représentants du peuple à cause justement de la pression fiscale qui ne fait qu’augmenter d’année en année.
D’ailleurs la Tunisie, qui possède une fiscalité des plus complexes – 500 nouveaux articles ont été introduits depuis 2011 – n’a pu encore achever sa réforme fiscale.
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