A la suite du classement, le 5 février, de la Tunisie par l’Union Européenne comme paradis fiscal, l’expert-comptable Nabil Abdellatif a souligné que « ce classement est choquant d’autant plus que c’est la conséquence d’une réponse tardive et mal formulée par le gouvernement, la BCT et la CTAF ».
Et d’ajouter que la Tunisie a été, d’ores et déjà, inscrite sur la liste (Juridiction à haut risque et non coopérative) du GAFI (Groupe des Activités Financières).
Les 28 ministres des Finances de l’UE ont adopté mardi, lors d’une réunion à Bruxelles, une «liste noire» de 17 paradis fiscaux opérant hors de leurs frontières.
C’est une première pour la Tunisie après l’enquête de «Panama Papers» en avril 2016 dévoilant que près de 140 dirigeants politiques à travers le monde sont impliqués dans des affaires d’évasion fiscale et de création de sociétés offshore dans les paradis fiscaux.
L’ancien ministre de la Santé Saïd Aïdi a, pour sa part, fortement critiqué le gouvernement qui, selon lui, est responsable de ce classement. » Le classement de la Tunisie parmi les 17 paradis fiscaux est très dangereux pour le pays. Le gouvernement n’a rien fait pour éviter cette catastrophe! », a-t-il dit.