Après le coup de tonnerre à l’annonce de l’Union européenne de classer la Tunisie dans la blacklist des paradis fiscaux, Lamia Zribi, présidente du Conseil national de la statistique (CNS), s’est exprimée .
Elle a déclaré: « Je suis quelque part choquée parce que la Tunisie a des traditions en matière de fiscalité. Nous avons une administration fiscale qui travaille depuis l’indépendance, nous sommes bien rodés, bien organisés, nous avons des institutions, des stratégies, des législations. Je dirais même à la limite que c’est offensant de classer la Tunisie comme étant un paradis fiscal. »
Et de poursuivre: « Le fait est là. On a travaillé dans un cadre d’échange d’informations au niveau international, et on a honoré nos engagements au niveau de la loi de finances 2017. D’ailleurs, il y a un article qui prévoit cette obligation de communiquer les informations aux instances internationales. Il y a peut-être le côté opérationnel qui a fait défaut, le manque d’informations au niveau de l’administration et des banques qui ont bloqué quelque part. Il faut travailler sur la communication, pour savoir ce qui n’a pas marché, coordonner avec l’Union européenne. »
Selon Mme Zribi l’impact sera négatif. Elle précise dans ce contexte: « On aura des difficultés sur le marché financier, soit pour solliciter des crédits, soit pour un autre emprunt. Il faut que les instances concernées travaillent d’arrache-pied. Je pense qu’il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte, beaucoup de demandes ont été formulées à la Tunisie, quelles sont nos perspectives? De ce fait, une série de questions sur lesquelles la Tunisie doit s’engager avec l’Union européenne, qui est notre principal partenaire. »