L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ont exprimé leur indignation quant à la décision de l’Union européenne de classer la Tunisie sur la blacklist des paradis fiscaux.
Dans un communiqué rendu public, hier, 6 décembre, la centrale patronale considère que la décision de l’Union européenne aura des impacts très négatifs sur les relations et la coopération entre l’UE et la Tunisie. De même, l’UTICA considère que la décision de l’Union européenne aura de graves conséquences sur la note souveraine de la Tunisie, sa réputation, son image; et ce, malgré la réussite de la transition démocratique. La centrale patronale appelle le gouvernement à reprendre le dialogue avec l’Union européenne sur le sujet, tout en mobilisant tous les moyens possibles pour résoudre le problème.
Quant à la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie, elle considère qu’il n’est pas possible de comparer la Tunisie aux paradis fiscaux. Dans le même contexte, elle appelle à continuer de mener à bien la réforme fiscale de manière à ce que la bonne gouvernance et la transparence soient garanties. Dans le même contexte, la CONECT appelle au respect des standards internationaux en matière de lutte contre l’évasion fiscale. Par ailleurs, la CONECT appelle à reprendre le dialogue avec l’Union européenne.
Pour ce qui est de la centrale syndicale, l’UGTT a regretté la décision prise par l’Union européenne, étant donné que « la Tunisie s’apprête à mener un nouveau round de négociation dans le cadre de l’Aleca. » « C’est un classement inéquitable », lit-on dans le communiqué. Cette décision pourrait constituer un moyen de pression sur la Tunisie », indique l’UGTT. Par ailleurs, l’UGTT a considéré que le rendement de la diplomatie économique tunisienne est faible et n’a pas su bien gérer le dossier en question depuis juin 2015.