L’un des objectifs ultimes de la décentralisation est l’instauration d’une économie participative où tous les acteurs collaborent pour mener à bien la vie politico-économique de leur région. Quels sont les caractéristiques favorables à l’amélioration de l’environnement des affaires dans les régions ?
Pour répondre à cette question, leconomistemaghrebin.com a interpellé Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, sur l’effet de la décentralisation sur l’environnement des affaires et le rôle de l’administration régionale.
Selon les chiffres et estimations présentés lors de la séance de l’ouverture des travaux de la deuxième édition des journées de l’entreprise, en termes de croissance, les taux additionnels générés par la décentralisation sont estimés à un taux de croissance annuel de 0,6 à 0.7%.
Le ministre a considéré que ces taux induisent une croissance d’environ 4% sur une période de cinq ans. Cela signifie, selon les dires du ministre, que la décentralisation est un nouveau moteur qui s’ajoute aux autres moteurs de la croissance dans les régions et va créer une nouvelle synergie avec les zones côtières.
M. Feriani a affirmé que le gouvernement d’union nationale devrait encourager la décentralisation à travers notamment la tenue des prochaines élections municipales. « Il s’agit aussi d’une décentralisation administrative qui accordera aux municipalités plusieurs prérogatives, pouvoirs et responsabilités. Sur le plan économique, les nouveaux élus auront le rôle de chefs d’entreprises et de managers parce que le rôle économique se jouera au niveau des municipalités », explique le ministre.
Et d’ajouter que la décentralisation est une démarche progressive, elle aura un effet tangible sur les dix prochaines années et elle prépare un avenir meilleur pour les prochaines générations au niveau de l’éducation, la santé, le niveau de vie, le transport…
Slim Feriani n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’importance de tirer les enseignements des expériences internationales réussites en matière de décentralisation. Optimiste, le ministre a affirmé que la Tunisie a un important potentiel, mais il faut un « Game-changer » pour passer à un niveau de croissance meilleur.
« Seul, le secteur public ne pourra pas réaliser les objectifs de développement. Fini le temps du concept de rendre service. C’est dans l’intérêt de l’Etat et du gouvernement de coopérer avec le secteur privé et d’aider les PME et les citoyens pour améliorer le climat des affaires », a-t-il conclu.
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