Le phénomène de la drogue pèse de tout son poids sur la réalité et menace de s’aggraver encore. Une réflexion vient d’être lancée dans le but d’assurer un meilleur encadrement de la jeunesse, victime potentielle de ce fléau. Avant-goût…
L’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES) a eu le mérite dernièrement de soumettre à l’étude et à la réflexion la problématique de la drogue , ses causes et les moyens de lutte contre ce fléau, et ce, en présence de nombreux spécialistes et partenaires concernés, évoluant dans la sphère étatique officielle ou au sein de la société civile.
Une initiative louable que celle-ci et qui est de nature à contribuer grandement à la réflexion engagée dans ce cadre-là depuis longtemps déjà au moment où le phénomène est en train de prendre de l’ampleur surtout après la grande controverse soulevée à l’issue du projet annoncé de révision de quelques aspects de répression de ce genre de délit. Neji Jalloul, président de l’ITES, a réaffirmé à l’occasion l’impératif d’une approche planifiée et conséquente pour atteindre au mieux les objectifs d’une pareille initiative.
En premier lieu, il a été affirmé que concernant ce phénomène, la Tunisie est un pays de transit et non de production. De même, une liste des différentes drogues consommées dans notre pays a été établie. Il a été en outre spécifié que si le phénomène est en train de gagner du terrain sous nos cieux, cela est dû, entre autres, à des facteurs internationaux qui mettent en exergue une montée sensible de la propagation de ce genre de commerce, encouragé par la situation sécuritaire régnant dans plusieurs régions du monde, la fragilisation des frontières et la croissance de la demande en la matière.
La Tunisie est touchée, à l’instar de nombreux pays. Il est donc impératif de mettre en place une stratégie appropriée pour lutter contre la recrudescence de ce fléau. Le colloque a insisté sur cet aspect et a appelé, surtout, toutes les parties concernées à œuvrer pour mettre au point une démarche conséquente et efficace. Toutes les institutions, qu’elles soient publiques ou de la société civile, doivent s’engager davantage dans le dépistage et la dénonciation des cas de toxicomanie afin de mettre en oeuvre les thérapies préventives nécessaires.
Les adolescents dans la tranche d’âge 15- 17 ans devant être le cas échéant entourés d’une attention particulière, se caractérisant par un encadrement psychologique et social via un programme de sensibilisation quant aux méfaits et dangers de ce fléau ravageur. Il a été proposé de créer une structure spécialisée qui aura pour mission de dépister et de recenser les cas de consommation de drogue et des pratiques y afférentes.
L’action doit aussi concerner tous les lieux où pareils dérapages peuvent avoir lieu. Il s’agit des écoles, lycées et facultés où des campagnes de sensibilisation doivent être menées. L’idée est de créer des clubs et associations destinés aux jeunes afin de leur faire prendre conscience des ravages, souvent irréversibles, des stupéfiants.