Le secteur de l’artisanat va vivre du 15 au 24 décembre 2017 au rythme du Salon national du tapis et des tissages manuels au Parc des expositions du Kram.
Une double manifestation qui se tient pour la sixième année et qui a pour objectif de booster un secteur qui traine depuis bien des années plusieurs difficultés, notamment d’ordre structurel.
Cette édition est dotée de plusieurs espaces réservés à l’inspiration et aux métiers de la création.
Des espaces gratuits sont mis à la disposition des artisans de 14 gouvernorats de l’intérieur du pays, ainsi qu’un espace pour les nouveaux promoteurs des régions du Kef et de Gabès.
Deux autres espaces seront réservés au Centre technique du tapis et des tissages et à la Fédération nationale de l’artisanat.
Côté réflexion, les organisateurs du salon ont également prévu la tenue de plusieurs débats portant sur les expériences de développement du secteur, à travers les différents programmes de développement initiés par le tissu associatif tunisien, en collaboration avec des partenaires étrangers.
Notons que le centre technique du tapis et des tissages avait récemment engagé une étude approfondie sur la réalité et les perspectives de développement de ce secteur. Les premiers résultats de cette étude ont fait apparaître une situation difficile de la branche du tapis et des tissages, les causes de son déclin et les solutions de sa réhabilitation et sa relance.
Les tapis et tissages manuels, produits phares de l’artisanat tunisien, ont subi de plein fouet les conséquences de l’absence de structures adéquates d’encadrement et de formation qu’elles soient publiques ou privées.
Pourtant, estiment à juste titre nombre d’acteurs du secteur, ces activités constituent un réservoir considérable d’emplois et de sources de revenu et un facteur de stabilité des populations issues des zones défavorisées. Elles connaissent actuellement un essoufflement sans précédent engendrant des déperditions de milliers d’emplois et de revenus.
En effet, la production de cette branche n’atteint pas actuellement les 10% des volumes enregistrés dans les années 80 qui ont connu la production de 650 000 m2 de tapis et de tissages.
La relance des activités des tapis et des tissages est aujourd’hui au centre des préoccupations de l’administration et de la profession.
Il s’agit, c’est l’ambition de la stratégie engagée, de trouver les meilleures réponses aux défaillances de certains facteurs clés de la filière, dont notamment la formation, l’encadrement compétent, l’approvisionnement en matières premières, la qualité et la quête permanente de l’innovation et de la création.