Comment relancer l’activité économique et le progrès social dans la région du Nord-Ouest ? Tel est en partie l’objet du colloque organisé mercredi par le Centre d’Etudes et de Recherches Économiques et Sociales (CERES).
Le secteur agricole est le pilier de l’activité économique dans le nord-ouest du pays. Comment faire face au chômage et créer des opportunités afin de générer de nouveaux postes d’emploi ? Pour cela, « il faut préparer les populations vulnérables à l’entrepreneuriat, à l’auto-emploi en s’assurant de leur accès à l’éducation et aux formations professionnelles nécessaires tout en les accompagnant dans le montage et le démarrage de leurs projets », a souligné Rabeh Abdessatar, directeur général de l’Office du développement du Nord-Ouest.
Selon lui, il faut mettre l’accent sur les trois principaux axes, à savoir la planification, les statistiques et l’ appui aux structures locales (Conseils régionaux et municipaux) pour pouvoir déterminer toutes les études sectorielles et mieux cibler les opportunités qui s’offrent.
Interrogé sur les activités de l’office, M. Abdessattar a fait savoir qu’on est encore loin des aspirations de cette région, mais il y a des avancées remarquables en matière de création de projets industriels qui pourraient limiter le taux de chômage ».
Evoquant le rôle de la main-d’oeuvre dans les efforts de développement de l’activité agricole, il a fait savoir que ce secteur attire de plus en plus les femmes contrairement aux hommes bien qu’il n’y ait pas de différence dans la rémunération ».
Le faible taux de projets d’investissement réalisés et du taux d’encadrement, les difficultés d’accès au financement du secteur privé, l’infrastructure sont les principaux handicaps au développement de cette région du pays.
De son côté, Jameleddine Gharbi, ancien ministre du Développement régional et de la Planification sous la Troïka indique: « La mise à niveau du secteur agricole est à la fois tant attendue et vitale ». Et de poursuivre:« Si le taux de chômage s’élève à 15%, il est multiplié par deux chez les femmes. Malheureusement, le modèle économique exclut les compétences féminines! ».
Il ajoute: « C’est le cas aussi de plusieurs autres régions intérieures du pays où l’agriculture est la principale activité économique. Les conditions de vie, le niveau des salaires et la situation précaire des ouvrières représentent un handicap au développement de cette activité « .