Le ministre des Affaires locales et de l’environnement a présenté le Programme de développement urbain et de gouvernance locale (PDUGL), consacrant la transparence, la participation et la responsabilité, par le renforcement des compétences des communes et la réduction du gap séparant régions et localités.
Le ministre Riadh Mouakher, entouré de hauts cadres impliqués dans ce processus, et après la présentation technique, devait préciser que «ce programme, d’un coût de 977 millions de dinars, est au cœur de la décentralisation». En effet, par le passé, les municipalités faisaient selon leur bon vouloir. Désormais, leurs programmes ne peuvent être financés par le pouvoir central, que si elles se conforment dans leur gouvernance à des critères de transparence bien précis. «Nous en sommes au commencement, dans la réhabilitation de la bonne gestion; sans pour autant viser la sanction, mais une plus grande inclusion des municipalités », affirme-t-il en substance.
Ainsi, après une opération blanche lancée en 2016, seules 54 communes avaient su se conformer aux critères arrêtés. En 2017, 200 communes (le quadruple) ont réussit l’examen de passage. 64 n’ont pu obtenir la moyenne requise, parmi lesquelles on retrouve certaines grandes municipalités comme Sousse, Tunis, Sfax… Alors que trois petites communes ont été primées, à savoir: Bir M’Charga, Siliana et Mahres. Un amorçage d’un processus qui pourrait ouvrir les voies à une décentralisation.