Sous le slogan «Kairouan, porte du développement des régions de l’intérieur», le 16ème Congrès de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat de Kairouan a été tenu, hier, en présence de Mme Ouided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, des membres du Bureau exécutif national, des présidents des Unions régionaux ainsi que des représentants de l’ARP.
Dans ce cadre, la présidente de la centrale patronale a affirmé que la Tunisie a réussi, grâce à toutes les forces nationales, le processus de transition démocratique et a assuré la sécurité et la stabilité.
Aujourd’hui, il importe, selon ses dires, d’assurer un climat social sain et de faire face aux problèmes économiques auxquels le pays est confronté, ayant pour conséquences la baisse de tous les indicateurs. Ceci nécessite des réformes basées sur le consensus et le partage des sacrifices.
Toutefois, Mme. Bouchamaoui a précisé que l’UTICA ne défend que les entreprises réglementées qui respectent la loi, accomplissent leur devoir fiscal et respectent les droits des travailleurs. Mais en contre partie, elle exige l’application de la loi sur tout le monde, notamment, dans le domaine de la lutte contre le commerce parallèle et la contrebande ainsi que toutes les formes de perturbation du travail et de la production, ajoutant que la Tunisie a énormément besoin de restaurer la valeur du travail et d’améliorer la productivité, permettant ainsi de surmonter les difficultés économiques, d’améliorer la compétitivité des entreprises et d’attirer les investissements étrangers.
A cet égard, Ouided Bouchamaoui a indiqué que l’UTICA a dressé, à toutes les parties prenantes, de nombreuses propositions et initiatives visant à relancer l’économie, tout en mettant l’accent sur le rôle important du secteur privé en tant que moteur du développement.
En ce qui concerne la loi de finances 2018, Ouided Bouchamaoui a révélé que l’UTICA a été surprise par l’ajout de nouveaux chapitres dans le PLF, et ce, à la dernière minute sans en informer l’Union. Surtout que ces chapitres prévoient une augmentation des impôts pour certaines activités et secteurs, ce qui est, selon elle, inacceptable parce que les entreprises tunisiennes souffrent d’ores et déjà et sont incapables de supporter de nouvelles charges.
D’autre part, la présidente de l’UTICA a souligné l’importance historique de la région de Kairouan et de son patrimoine, appelant à accorder plus d’intérêt à l’artisanat dans cette région, notamment, les tapis qui jouissent d’une réputation mondiale. Elle a, dans ce sens, proposer l’’organisation d’un événement annuel à Kairouan qui sera consacré à la promotion des tapis.
Mme. Bouchamaoui a, également, annoncé qu’il a été convenu d’acquérir un terrain pour la construction du siège de l’union régionale de Kairouan à partir de l’année 2018 et d’élaborer, dans une seconde phase, une étude de création d’un palais d’exposition à Kairouan.
De leur côté, les professionnels ont lancé un cri d’alarme, en raison de la faiblesse de l’activité économique, la baisse de la rentabilité de nombreux secteurs d’activité et de la multiplication du nombre des intrus et du commerce parallèle
Ils ont estimé que les entreprises réglementées font face à la hausse des charges à cause de l’augmentation des impôts sur les sociétés, la bureaucratie, l’absence de la décentralisation, les difficultés du financement de l’activité économique et à la fragilité de l’infrastructure, notamment, dans les délégations de région.