Un taux d’abstention très élevé lors des élections législatives partielles en Allemagne, une faible représentation des femmes et des jeunes… un fossé s’est creusé entre les militants de Nidaa Tounes et les dirigeants du parti. D’ailleurs, une majorité d’électeurs leur a signifié, dimanche 17 décembre, qu’ils n’étaient plus crédibles à leurs yeux, en optant pour le vote de sanction.
La claque ne s’est pas abattue seulement sur Nidaa Tounes, mais sur les autres partis politiques après la victoire de Yassine Ayari, de la liste “Al Amal”, qui s’est retrouvé en tête des résultats du vote, avec 263 voix sur les 1325 recueillies.
Plus connu comme activiste et blogueur, mais aussi pour avoir critiqué les cadres du ministère de la Défense via les réseaux sociaux, en particulier sur Fb, il a été emprisonné durant quatre mois. Il est également un proche de l’ancien président de la République, Moncef Marzouki.
Les électeurs du parti Nidaa tounes ne comprennent plus la façon dont fonctionnent leur propre parti politique, depuis la coalition entre Nidaa Tounes et Ennahdha ou plus précisément cette cohabitation. Les trois années qui viennent de s’écouler ont brouillé davantage le paysage politique.
Mourad Dellech, président de la commission juridique du parti Nidaa Tounes, a souligné: « Pour ceux qui nous reprochent notre alliance avec le mouvement Ennahdha, il faut savoir que dans certains cas l’intérêt national doit primer sur tout le reste. En démocratie, des partis opposés peuvent coordonner une alliance qui permette de sortir le pays du marasme dans lequel il se trouve. Je réitère une fois de plus qu’il n’y a aucune alliance avec Ennahdha, mais qu’il s’agit seulement d’une coordination. »
Il a conclu: « Nous comprenons le mécontentement de nos électeurs. Je pense qu’il est temps d’agir en l’occurrence et de se poser les vraies questions de notre défaite. »