La Tunisie occupe le 78e rang mondial sur 187 pays classés par une étude américaine utilisant 12 critères sur l’indice de l’instabilité sociale, politique et économique, selon la PANA.
Les critères politiques de cette étude concernent la légalité de l’Etat, le respect des droits de l’Homme, la primauté de la loi, l’injustice à l’égard des groupes et le développement déséquilibré des régions. C’est dire que le projet défendu par la classe politique n’a pas abouti. Elle n’arrive pas encore à trouver son chemin et ne réagit plus aux événements.
«Certains partis politiques que l’on pensait sectaires se sont miraculeusement mués en partis consensuels. Le paysage politique actuel est embrouillé et la voix de l’opposition est désormais insignifiante, répète-t-on à l’envie pour se justifier et justifier l’immobilisme et l’absence d’alternative.
Selon un sondage d’opinion sur la situation politique en Tunisie, réalisé par l’Institut de sondage et de traitement de l’information statistique, la situation actuelle du pays est jugée incompréhensible par 50.9% des sondés, 27.2% jugent qu’elle est normale après une révolution, 11.8% ne ressentent aucun changement et 10.1% la trouvent douteuse.
Le sondage montre que le niveau de satisfaction des Tunisiens par rapport aux partis politique se situe à un niveau très faible (7%). Le taux d’insatisfaction vis-à-vis des performances des partis politiques a augmenté de 64% au mois d’avril 2011 à 70%.
Investir
Les résultats du même sondage montrent que le pourcentage de Tunisiens ne connaissant aucun parti politique s’élève à 19.2% (contre 36.5% au mois d’avril 2011). Environ 22% des Tunisiens ne connaissent qu’un seul parti et ceux qui connaissent plus de 4 partis représentent 23%.
Moralité : il faut revenir aux sources, aux fondamentaux mêmes de la politique. Une refondation est nécessaire, si ce n’est un big bang pour que les partis retrouvent les missions qui doivent être les leurs. Des partis structurés, capables de mobiliser, de fédérer, qui font valoir leur conviction, leurs valeurs, leur sens des responsabilités et du devoir. Servir plutôt que de chercher à se servir.
Pour autant, incarner l’espoir et servir le désir de changement profond de nombreux citoyens tunisiens passe par l’arrêt de la « Grève » de l’investissement, seul moteur de création de richesses et d’emplois. Un nouveau modèle de société plus juste, plus démocratique et plus durable naîtra de l’engagement des chefs d’entreprise à jouer leur rôle : INVESTIR.