La Tunisie a reçu 117,4 millions de dollars sous forme d’aides de la part des Etats-Unis dont 79 millions de dollars ont été orientés vers le soutien militaire, pendant ces derniers 15 ans.
Ces aides ont été accordées à travers USAID qui relève de l’Administration américaine. C’est ce qu’affirme USAID dans ses rapports. La déclaration récente du président américain Donald Trump concernant la suspension de toutes les aides pour les pays ayant voté contre sa décision à l’ONU incite à se rappeler des aides reçues de la part de l’administration américaine.
Rappelons aussi que l’ambassadeur américain en Tunisie, Daniel Rubinstein, a affirmé au mois d’octobre que l’administration américaine ne manquera pas de soutenir la transition économique et politique en Tunisie. À cet égard, il a avancé, dans le même contexte, que son pays a contribué à la création de 25 mille emplois en Tunisie pendant les dernières années.
Est-il possible de concilier aides et soutien à la cause légitime palestinenne ?
Connue pour sa diplomatie modérée, depuis l’époque du président Habib Bourguiba, la Tunisie se trouve actuellement face à deux défis majeurs l’un d’ordre économique et l’autre d’ordre politique. Le premier défi est de maintenir une bonne relation diplomatique avec les Etats-Unis. Cette dernière a montré son engagement auprès de la Tunisie avant et après le 14 janvier 2011. S’ajoute à cela que la Tunisie, qui passe par un contexte particulier, ne peut pas se permettre de perdre des alliés stratégiques. Le deuxième défi est d’ordre historique, à savoir le soutien inconditionnel à la cause palestinienne qui s’est manifesté depuis le début de la crise.
Dernière manifestation du soutien apporté à la cause palestinienne est le vote de la Tunisie contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Ainsi elle fait partie de 128 pays qui ont voté contre la décision en question. En tout état de cause, la diplomatie tunisienne devra se frayer un chemin entre la nécessité de ne pas s’aliéner un allié stratégique et celle de sacrifier au devoir de soutenir une cause juste.