Même si la Tunisie reste toujours à l’avant-garde de tous les pays arabes et musulmans en matière de libération de la femme et de consécration effective des valeurs d’égalité de genre, cela n’empêche que pour briser le plafond de verre dans la fonction publique beaucoup reste à faire.
Il est évident que la fonction publique se féminise graduellement au fur et à mesure que le niveau d’instruction chez les femmes augmente. En revanche, l’accès au poste de décision reste timide. Les femmes sont légèrement sous-représentées pour le poste de directeur général de 5.8% et de directeur 12.9%.
Plusieurs femmes ont confié avoir été profondément affectées par les positions prises par leurs supérieurs hiérarchiques au sujet de leur grossesse. Les résultats de l’enquête ont montré qu’il y a moins de femmes que d’hommes ( 15.7% contre 24.5) à croire à l’existence d’une ségrégation sectorielle de fait dans la fonction publique et à des parcours professionnels différenciés selon le sexe. Les femmes ont joué un rôle éminent dans la vie active et ceci remonte à l’indépendance, où les femmes ont acquis des droits tels que le droit à la santé, à l’éducation, à des emplois rémunérés, ou celle de l’égalité des sexes. Le problème des inégalités entre les hommes et les femmes dans l’administration n’a pas encore eu en Tunisie le résultat escompté.
Afin de réduire les inégalités constatées, une série de recommandations a été dégagée à travers un plan d’action regroupant les actions proposées suivantes:
-L’élargissement du champ de la connaissance autour des questions liées aux discriminations de genre dans la fonction publique,
-Analyse du cadre réglementaire à travers le prisme du genre,
-Plan de développement personnel et de capacitation des femmes en leadership dans la haute fonction publique,
-Concilier vie personnelle et vie professionnelle.