Le 15ème congrès de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat de Tunis a dévoilé ses secrets.
Les résultats ont été annoncés, dans l’après-midi du 24 décembre, au Palais des congrès. 25 congressistes ont remporté les sièges et Razi Barbouch, le président sortant de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat de Tunis (URICA Tunis) a fini par obtenir un nouveau mandat. Ainsi, la réussite du congrès en question constitue une nouvelle étape pour avancer vers le congrès national prévu pour le 17 janvier 2018.
En effet, la tenue du congrès de l’URICA Tunis intervient dans le cadre du renouvellement des structures régionales de la centrale patronale en vue de la préparation du Congrès national de l’UTICA.
Le congrès s’est tenu sous le slogan « Le développement régional et local, une locomotive de l’économie nationale« . Un slogan qui veut concilier le social et l’économique tout en adoptant le juste milieu entre les deux.
À la salle du congrès, est collée une illustration d’Al Qods comme pour rappeler la cause palestinienne. Un choix qui a été appuyé par l’intervention d’un récitateur palestinien du saint Coran qui a pris soin de réciter un certain nombre de versets coraniques avant de lire un poème chantant les louanges d’Al Qods.
Loin de la politique, proche de l’économie
Pour Ouided Bouchamaoui, présidente de la Centrale patronale, l’heure est celle de l’économie et du travail pour une Tunisie meilleure. A cet égard, elle a tenu à rappeler que l’ objectif primordial de l’UTICA est de défendre les intérêts de ses affiliés. Fidèle à ses anciennes déclarations, elle a rappelé que la centrale patronale s’intéresse uniquement aux politiques générales du pays et à leur impact sur le volet économique. Et d’affirmer que l’UTICA demeure loin des tractations politiques.
Ouided Bouchamaoui, parlant de la situation économique du pays, a énuméré plusieurs soucis économiques majeurs qui persistent sept ans après la révolution : déséquilibre des finances de l’Etat, aggravation du déficit commercial, hausse de l’endettement, déficit des entreprises publiques, propagation de la contrebande et recours excessifs aux lois de finances complémentaires.
Elle a regretté que sept ans après la révolution, le pays n’ait pas encore renoué avec la croissance et l’essor économique. Revenant sur le congrès, elle a affirmé, dans une déclaration aux journalistes, que ce 13e congrès régional (après celui organisé le 22 décembre à Sidi Bouzid) qui s’est déroulé dans une ambiance de transparence et de démocratie.
Tenir les congrès régionaux confirme l’intérêt de la centrale pour ses filiales régionales, affirme-t-elle. Interpellée sur la loi de finances 2018, elle a rappelé que le meilleur moyen pour mobiliser de l’argent pour les recettes de l’Etat est l’élargissement de l’assiette fiscale. « À chaque fois qu’on augmente les impôts, on réduit la compétitivité et la rentabilité des entreprises. Après avoir visité 18 gouvernorats, je peux affirmer que la plupart des entreprises passent par de grandes difficultés« , avertit-elle.
Congrès régional de Béjà : fausse note ?
Tout en affirmant que tous les congrès régionaux se sont déroulés dans un esprit démocratique où les différents avis ont été acceptés. Cependant, quand la commission du tri des candidatures a présenté son rapport dans lequel elle présente un certain nombre de réserves sur les candidats. « Des personnes ont refusé la décision de la commission, ce qui a créé de la tension. Donc pour la sécurité des congressistes, j’ai décidé de reporter les travaux du congrès de Béjà » fait-elle savoir avant d’affirmer : « Nous allons le refaire. On a encore le temps et contrairement aux informations qui circulent, Béjà sera représenté au congrès national », dit-elle.
Le bureau exécutif sortant : « Nous avons gagné la bataille contre le commerce informel »
Razi Barbouch, candidat et président sortant de l’URICA Tunis, a affirmé la volonté de l’Union régionale de promouvoir l’investissement et l’économie à Tunis.
Pour ce qui est du congrès, il a considéré qu’il se tient dans d’excellentes conditions. Pour résumer le congrès en chiffres, Razi Barbouch a indiqué que le nouveau bureau exécutif sera composé de 25 membres qui seront répartis comme suit : 7 pour le secteur commercial, 9 pour celui des services, 5 artisans et métiers, 2 artisanat et 2 pour le secteur industriel.
Répondant à la question de leconomistemaghrebin.com, notre interlocuteur a manifesté sa satisfaction d’avoir remporté la bataille contre le commerce parallèle et l’étalage anarchique à Tunis, pendant son mandat « et nous en sommes heureux et nous envisageons de continuer sur la même lancée », a-t-il conclu.