Le parti Al Massar a décidé de boycotter le déjeuner officiel de la présidence de la République, aujourd’hui mercredi 27 décembre, à l’occasion de la visite du président turc Recep Tayyip Erdoğan.
Al Massar proteste ainsi contre la politique autoritaire envers les intellectuels, les artistes, les universitaires et les journalistes en Turquie, pour avoir étouffé les libertés publiques ainsi que les libertés individuelles, mais aussi pour avoir confisqué la liberté de la presse. Il dénonce le soutien de la Turquie aux organisations terroristes en mettant en place une zone de transit pour faciliter l’envoi des jeunes dans les zones de tension, en particulier en Libye et en Syrie. La position du parti Al Massar est conforme à ses positions fermes et fondées sur des principes à l’appui des droits civils et politiques, ainsi qu’à sa lutte contre le terrorisme.
Rappelons qu’hier, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a organisé une manifestation devant son siège ayant pour objectif de s’opposer à la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan, les 26 et 27 décembre 2017 en Tunisie. Selon le communiqué du SNJT, les raisons sont multiples. Selon Amnesty international, 149 journalistes ont été arrêtés depuis le coup d’Etat manqué contre Erdogan.
Par ailleurs, Reporters sans frontières a évoqué dans son rapport que la Turquie figure à la 155e place sur 180 au classement 2017 sur la liberté de la presse. RSF précise: «Des dizaines de journalistes sont jetés derrière les barreaux sans jugement, faisant de la Turquie la plus grande prison du monde pour les professionnels des médias. Ceux qui restent en liberté sont tout aussi exposés à l’arbitraire: procès en cascade, retrait de carte de presse, retrait du passeport, confiscation de biens… La censure d’Internet et des réseaux sociaux atteint des niveaux inédits.»